Page 130 - Fleurs de pavé
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Claude Cotard – Fleurs de Pavé.


            Il est tout aussi surprenant qu'au 21e siècle, on héberge
            encore des gens en détresse à la nuitée !
            A quoi bon  les héberger une nuit pour les remettre à la
            rue au matin ?  Ça ne fait pas avancer les choses et ça ne
            règle rien du tout.
            C'est comme balayer son salon et mettre la poussière sous
            le tapis. La misère est moins visible, mais elle est toujours
            là. C'est d'une inconsistance stérile.
            Plutôt que de construire des stades démesurés, il serait
            plus   clairvoyant   de   construire   des   parcs   de   logement
            sociaux ! Il me semble que c'est une priorité bien plus
            importante  que  de s'occuper  du  rayonnement  français
            dans le monde. D'ailleurs, la France n'en rayonnerait pas
            moins en se battant davantage avec zèle et perspicacité
            contre  ce  problème de  pauvreté  et de logement qu'en
            construisant   des   bâtiments,   en   créant   des   événement
            dispendieux  de toutes sortes pour la gloriole de la France.
            Mais il est bien connu qu'il est mieux, pour un pays, d'être
            à la pointe de la technologie en possédant   un grand
            nombre   de   satellites   valant   des   millions,   voire   des
            milliard, d'envoyer des navettes sur Mars, que d'être un
            état où on y trouve le bon vivre, dans la sécurité aux
            normes des Droits de l'homme, où chacun peut vivre dans
            une relative décence en ayant un toit, de quoi manger, se
            chauffer, se soigner.
            Il   est   plus   logique   d'attribuer   des   revenus   indécents,
            inconvenants, à des élus, des députés ou des ministres et
            autres hommes d'état, à des sportifs, des artistes que de
            lutter efficacement contre la pauvreté.  Ça a toujours été
            l'attitude des rois de France. Même si entre temps il y a
            eut la révolution française...
            En fait, rien n'a vraiment changé, sauf que le roi s'appelle
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