Page 192 - Des ailes pour le Brésil
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On ne compte cependant qu’une seule parlementaire pour dix
hommes au Brésil, un des pires résultats au monde.
La parité est passablement bonne dans les domaines de la santé et
de l'éducation.
En matière de salaire, les Brésiliennes sont très loin de
toucher autant que leurs homologues masculins.
La violence conjugale est un problème social alarmant, 503 femmes
seraient agressées chaque heure dans la ville de Sao Paulo.
Les amendes seraient en fonction du type d’agression de l’équivalent
maximum de 3 000BRL – environ 900€.
Et que dire de ces chiffres ? En 2016, treize femmes
seraient assassinées chaque jour et cela ne diminue pas.
Mes nombreux voyages à travers le monde m'ont fait détester
le tourisme sexuel et ses prédateurs pernicieux qui utilisent la
pauvreté du monde pour un moment de plaisir.
Quand je pense que le tourisme sexuel commence en Europe au
début du XIXe siècle avec les voyages des fils de la bourgeoisie.
Nos écrivains comme Goethe, Lamartine et Pierre Loti racontent
les enjolivant leurs « amours » de voyages.
C’est l’occasion souvent d’obtenir des services sexuels anonymes
difficilement accessibles chez soi.
Au Brésil, comme dans de nombreux pays, vendre des services
sexuels est un moyen de survie.
Quand certains touristes frustrés débarquent en s’imaginant arriver
dans l’eldorado libéré du carcan de la morale sexuelle, ils se
trompent, cela relève, au mieux, d’un fantasme exotique, machiste
de bas étage.
La femme brésilienne qui a une réputation sulfureuse n’attend pas
pour vivre sa vie sexuelle l’apollon d’occident plus au moins
grassouillet ne parlant pas un mot de Portugais.
Les Brésiliennes ne sont pas des gourdes. L’idéal douteux de la
femme docile et soumise aux désirs exotiques des hommes,
acceptant de coucher pour quelques mots doux n’existe tout
simplement pas.
À notre connaissance, les couples formés par un Européen et une
Brésilienne ne survivent généralement que très rarement.