Page 34 - El Café Latino #29

Cinéma - Bio - Mexique

Cinéma indépendant au Mexique

Jacaranda CORREA

par ricardo ariza

ifficile d’écrire une brève biogra-
phie de la cinéaste mexicaine
DJacaranda Correa sans com-
mettre des omissions concernant son
vaste et intéressant parcours. Depuis son
poste au sein de la télévision culturelle
publique sur la chaîne 22 en tant que
reporter, productrice et animatrice, en
passant par son travail de journaliste et
par son rôle de réalisatrice de documen-
taires, les thèmes qu’elle aborde la
démarquent en tant que créatrice de
contenus humanistes : identité, corps et
genre : conflits et violences de genre et
masculinités, droits humains, liberté
d’expression.
Elle réalise actuellement, pour la télévi-
sion culturelle de Mexico, la série de
documentaires “Vision periférica”. Elle est
également directrice de la maison de
production indépendante « Sirena Films »
qui est sa « marque de fabrique ».
En tant que réalisatrice, elle a remporté,
avec « Opera prima », le prix du Festival
International de Cinéma de Guadalajara en
2011. Le long métrage « Morir de pie »
(2010) de 80 minutes, fut nominé pour le
prix Ariel (décerné par l'Académie mexi-
caine des arts et des sciences cinémato-
graphiques) en 2012 et a été honoré dans
divers festivals internationaux.

http://www.youtube.com/
watch?v=l9nWxEHbUj4
En 2011, lorsqu’un jury international lui
décerna le « Mayahuel » du meilleur
documentaire au festival de cinéma de
Guadalajara, au moment de la remise du
prix, son œuvre fut célébrée comme « Une cinéma documentaire qui l’a choisie : elle a Elle dirige actuellement un des projets les
histoire de cohérence, de lutte et de d’abord essayé de trouver sa voie en tant plus ambitieux de sa vie. En effet, elle
compromis avec la vie, l’amour et l’identité qu’actrice et pianiste. Son expérience produit et dirige un laboratoire d’expéri-
la plus intime de l’être humain dans le auprès d’acteurs provenant de différentes mentation digitale « LAB22 ». C’est une
contexte des contradictions de notre couches sociales, l’a poussée à passer sorte de minichaîne, une plate-forme de
époque. » derrière la caméra pour raconter l’histoire contenus interactifs dont le thème central
Jacaranda Correa a étudié le journalisme à de personnages qui vivent à différents est le nouveau documentaire mais en le
la faculté des sciences politiques et endroits de la ville de Mexico. « Ils cassent réalisant différemment : « Nous allons
sociales UNAM et a pris divers cours et toutes les idées que tu puisses avoir sur le raconter des histoires en utilisant les
effectué des stages dans le domaine de la concept d’identité », affirme-t-elle. nouvelles formes narratives digitales et
réalisation cinématographique. Elle est Jacaranda Correa a reçu le Prix des droits les nouveaux formats web ».
désormais enseignante en sociologie de l’Homme “Rostros de la discrimina-
politique pour l’université de la Sorbonne à ción” pour la série de quatre grands “Dans le monde, il se passe des choses
Paris. reportages « Secuestro de migrantes terribles. Pour cette raison, communiquer
En tant que journaliste, elle a travaillé plus centroamericanos » en 2007. Elle a demande de nos jours un effort constant de
de 20 ans sur les chaînes Televisa, Canal également obtenu le prix Pantalla de bon sens, de distance, de critères pour
Once, Telemundo, Canal 22, Milenio diario Cristal pour Anxie, portrait d’un travesti ouvrir un terrain propice à un dialogue
et Milenio revista semanal. Elle a été la hétérosexuel, en 2004. Elle a été décorée pluriel et réellement humain qui nous
réalisatrice et l’animatrice de trois de la médaille Humberto G Tamayo, préserve des banalités ».
programmes d’investigation sur la chaîne octroyée par l’Association Nationale des
22 : Ventana de medianoche, Espacio présentateurs, pour sa contribution © jacaranda correa
Alterno y El Rotativo. sociale et culturelle au sein de la télévision https://www.youtube.com/
D’un caractère entreprenant, c’est le publique avec le programme El Rotativo. watch?v=xvr7lGkG6tc

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