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Julie-Sophie Tremblay s’affaire à un nettoyage sous-marin dans les Caraïbes, où pneus, lets de pêche et objets de plas- tique tapissent le fond
Projet Gyre
La réserve Cousteau, en Guadeloupe, propose un hommage à Cousteau et est un site de découvertes fascinant
de la ottabilité permet de réduire son impact au minimum sur les sites de plongée. Les plongeurs, de par leur nombre et leur distribution géogra- phique, ont le potentiel de devenir une menace majeure pour les récifs et habitats. S’ils détrui- saient chacun ne serait-ce qu’un gramme de corail, des tonnes de coraux seraient perdues chaque année. La meilleure façon d’éviter que cela se pro- duise est d’avoir une ottabilité parfaite. Être en contrôle, ça permet de ne pas foncer dans un récif ou encore de ne pas tomber au fond comme une roche en brisant les structures en place. Demander des conseils à des plongeurs plus expérimentés et connaissant les sites s’avère une manière ef cace d’y parvenir.
• Parfaire sa formation : De nombreux cours spé- cialisés existent pour apprendre à connaître et à protéger les milieux qu’on explore en plongée. Il existe plusieurs options, comme le projet Aware de PADI ou le programme Green Fins, qui font la promotion des bonnes pratiques en plongée sous-marine.
• S’investir pour la cause : La collecte de données scienti ques et la science citoyenne sont des outils cruciaux à l’avancement des connaissances et des mesures de protection de l’environnement marin. Des groupes comme le Réseau de suivi de la bio- diversité aquatique ou les Cousteau Divers sont des exemples de telles initiatives. Des nettoyages sous-marins sont aussi organisés, par exemple par le projet environnemental Littora en Gaspésie, pour impliquer les plongeurs à protéger les milieux qui leur sont chers.
• Faire les bons choix : Il existe plusieurs bonnes habitudes à prendre pour devenir un plongeur écoresponsable. Alors que les effets néfastes les plus grands se trouvent sur les sites de plongée, nos choix s’avèrent aussi des moyens ef caces de
réduire notre impact sur l’environnement. Choi- sissez des exploitants écoresponsables, évitez le plastique (sacs, bouteilles d’eau ou autre) et utilisez des produits personnels (shampoings, savons et écrans solaires) certi és sans danger pour l’environnement. Finalement, limitez votre production de déchets, surtout dans les pays en développement, où le système de gestion des déchets n’est pas toujours optimal.
• Donner l’exemple : Être une source d’inspiration pour les autres demeure le meilleur moyen de diffuser et de multiplier l’impact positif de nos bonnes pratiques pour découvrir le monde marin, tout en le protégeant.
L’accès aux AMP pour la plongée, malgré ses aspects limitatifs, procure, pour les endroits accessibles, des sites magnifiques, beaucoup d’espèces et des eaux limpides. Si nous sacri ons un peu de notre liberté d’accès pour une protec- tion adéquate de ces sites, ces habitats en santé procureront des écosystèmes exceptionnels et des activités récréotouristiques orissantes, mais bien encadrées. C’est un investissement gagnant.
Carte des aires marines protégées au Canada (moins de 1,5 %)
En Profondeur – Vol. 16, no 3 43