Page 82 - Rebelle-Santé n° 213

ANIMAUX
Nathalie Szapiro
C'est quoi
CE PIPI DE CHAT ?
En dépit de leur réputation de propreté, bon nombre de chats font à côté de leur litière, au grand dam de leurs propriétaires.
La bonne nouvelle, c'est que ce n'est jamais sans raison :
il faut juste apprendre à décoder !
L'endroit où urine un chat, sa fa- le soulager et le traiter pour qu'il lors d’un jet horizontal sur une
çon de s'y prendre, le nombre
de fois où il y va, etc., en dit long sur les raisons qui le poussent à agir de la sorte. En l'occurrence, il peut révéler un problème médi- cal, un trouble comportemental ou un comportement normal au vu des circonstances. Faute de parler « chat » pour le savoir, Il faut com- mencer par rechercher une patho- logie organique (infection urinaire, cystite interstitielle, calculs rénaux, tumeur vésicale, etc.).
En effet, si chaque fois que votre chat urine dans sa litière, il ressent une vive douleur, il va vite croire que c'est son bac qui est la cause de tous ses problèmes et donc, se mettre à uriner ailleurs. La solution vient alors du vétérinaire, qui peut
puisse enfin uriner en paix !
En revanche, si le vétérinaire ne retrouve aucune pathologie uri- naire, cela signifie que votre chat urine sciemment hors de son bac et les raisons sont assez simples : le plus souvent, soit il s'agit d'un problème de marquage urinaire (il s'adresse alors aux autres chats), soit il s'agit d'un problème de rejet de sa litière et il s'adresse à vous !
IL URINE DEBOUT
C'EST POUR PASSER UN MESSAGE AUX AUTRES CHATS !
• De quoi s'agit-il ?
Les phéromones (messages chimi- ques) émises par le biais des urines
surface verticale, ont vocation à renseigner les autres chats sur son sexe (mâle ou femelle), son âge, son état (en chasse ou pas), etc. Elles ne peuvent être comprises que par d’autres membres de son espèce, donc des chats. Pour inter- préter ces messages chimiques, un chat qui arrive sur les lieux doit d'abord renifler la gueule entrou- verte, les lèvres supérieures rele- vées, tout en émettant des petits claquements de dents et des mou- vements de langue (comportement de Flehmen). En agissant de la sorte, il ramène un maximum de phéromones pour stimuler son or- gane de Jacobson – encore appelé organe voméro-nasal – qui se situe sur le plancher de la cavité nasale.
82 Rebelle-Santé N° 213