Page 7 - Rebelle-Santé n° 198 - Extrait " Microbiote intestinal"
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nutrithérapie
Période d’utilisation des antibiotiques
Conséquences pathologiques
Période prénatale (mère) et post-natale (nouveau-né)
Augmentation du risque d’infections, d’asthme, d’allergies et de diabète de type 1.
Premiers mois de l’existence
Augmentation du risque de surpoids dans les 3 années qui suivent.
Enfance
Augmentation du risque de rhumatismes à l’adolescence (arthrite juvénile).
Âge adulte et 3e âge
Augmentation du risque d’infection à Clostridium difficile (1).
De l’enfance au 3e âge
Augmentation du risque de diabète de type 2, surtout en cas de prise répétée de pénicillines, céphalosporines, macrolides, quinolones et tétracyclines.
Augmentation du risque de dépression et d’anxiété, surtout en cas de prise répétée de pénicillines, de quinolones (dépression) et sulfamides (anxiété).
Genre
espèce
souche
Lactobacillus
rhamnosus
LA801
Lactobacillus
casei
LBC80R
Bifidobactérium
longum
Rosell-175
Saccharomyces
boulardii
CNCM I-745
Êtes-vous « pro » ou « anti » ?
Nous disposons d’un outil thérapeutique de premier choix pour atténuer les dégâts occasionnés au micro- biote intestinal par les antibiotiques, surtout par ceux à large spectre (pénicillines, macrolides, quinolones, céphalosporines...) : les probiotiques. Leur terminolo- gie l’indique clairement : ils sont « pour la vie », par opposition aux antibiotiques qui, eux, sont « contre la vie », en l’occurrence la vie bactérienne.
probiotiques : l’essentiel à savoir
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants procurant des bénéfices santé à l’hôte en contribuant à l’équilibre du microbiote intestinal. Pendant et après un traitement antibiotique, ils s’opposent au développement de bactéries résistantes aux antibiotiques et de micro- organismes opportunistes tels que le Candida albicans.
Les probiotiques apportent essentiellement des bacté- ries naturellement présentes dans notre intestin. Ces bactéries appartiennent surtout à deux grands groupes : les lactobacilles et les bifidobactéries. Il n’est toutefois pas rare que des formules contiennent aussi une levure de type Saccharomyces.
L’efficacité thérapeutique des probiotiques dépend grandement de la souche utilisée. À ce stade, il faut savoir qu’une souche appartient à une espèce et une
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Lactobacillus
espèce, à un genre. Le nom complet d’une bactérie pro- biotique fait d’abord apparaître le genre puis l’espèce et enfin, la souche. Exemples :
C’est la même chose pour la levure classiquement utilisée :
Des probiotiques pour ne pas squatter les W-C...
Jusqu’à présent, on s’est surtout concentré sur les effets à court terme des probiotiques et plus particulièrement sur leur efficacité à prévenir les diarrhées associées à la prise d’antibiotiques. L’un des probiotiques les plus étudiés, à savoir Lactobacillus rhamnosus GG, a mon- tré son intérêt dans ce domaine : il réduit les diarrhées associées aux antibiotiques, de même que celles asso- ciées à Clostridium difficile.
Mais quid des effets à long terme des probiotiques sur le microbiote intestinal et le niveau de résistance de l’hôte aux infections – et donc sur le nombre de prescriptions d’antibiotiques qui en découle ?
plus C’est long, plus C’est bon !
Une équipe de chercheurs finlandais s’est emparé du sujet. Ils ont lancé une étude randomisée réunissant plus de 200 jeunes enfants. Leur objectif : déterminer
3 ilustrations en haut de pages : © Kateryna_Kon - Fotolia.com


































































































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