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au Cameroun pour organiser de l’in-
térieur la lutte armée, Ernest Ouandié
fut arrêté, jugé dans un procès resté
célèbre qu’on appela procès Ouandié-
Ndongmo, et condamné à la peine capitale.
Le 28 mars 1970 : Ahmadou Ahidjo re-
nouvelle son mandat à la magistrature
suprême, avec comme Vice président,
Salomon Tandeng Muna qui cumule
cette fonction avec celle de Premier
ministre.
Le 15 janvier 1971 : Fusillade sur la
place publique d’Ernest OUANDIE, Vice
président et denier chef historique de
l’UPC.
Le 20 mai 1972 : Référendum portant
réunification des Cameroun oriental et
occidental. Le Cameroun devient
République Unie du Cameroun.
Le 30 juin 1975 : Paul BIYA est nommé
Premier ministre de la République Unie
du Cameroun.
Le 4 Novembre 1982 : Ahmadou Ahidjo
démissionne de ses fonctions de Chef
optent pour la fédération. Le choix de victoire : tous les partis politiques du d’Etat de la République Unie du Camer-
cette option reposait cependant sur un Cameroun occidental et certains du oun contre toute attente et demande au
malentendu car les leaders des deux Cameroun oriental acceptent de se peuple camerounais d’accepter son
délégations Ahmadou Ahidjo et John saborder afin de former, avec l’Union successeur constitutionnel à la magis-
Ngu Foncha, n’avaient pas la même vi- Camerounaise, l’UC, un parti unifié. trature suprême, en la personne de
sion de la fédération. Foncha acceptait C’est dans le cadre de ce dernier, l’U- Monsieur Paul BIYA, jusque là Premier
la fédération tout en pensant à la con- nion Nationale Camerounaise, l’UNC ministre.
fédération où Buéa jouerait véritable- que furent élaborées toutes les réflex- Le 6 Novembre 1982 : Paul BIYA prête
ment le rôle de capitale d’un Cameroun ions et les démarches qui allaient serment et devient Président de la
occidental suffisamment autonome. Ah- aboutir, le 20 mai 1972, à la création de République avec comme Premier
madou Ahidjo, quant à lui, acceptait la l’État unitaire. ministre Bello Bouba Maigari.
fédération tout en considérant qu’elle Au-delà de cette évolution vers l’État
n’était qu’une étape vers un État unitaire unitaire, l’État fédéral fut confronté à la Le drapeau du Cameroun, porte 3
où Yaoundé deviendrait la seule et véri- contestation de la légitimité du pouvoir couleurs:
table capitale du Cameroun. que détenait Ahidjo depuis le 1er janvier n le vert (symbole de la forêt équatoriale
Le 14 août 1961 : La Constitution 1960. En effet, une frange de la popu- du Sud Cameroun),
fédérale est adoptée : Ahmadou Ahidjo lation camerounaise sous obédience de n le rouge (couleur du sang des
devient Président de la République et l’Union des Populations du Cameroun, martyrs, versé pendant la guerre de
John Nguh Foncha, Vice président. l’UPC estimait que l’indépendance oc- décolonisation), l’étoile jaune sur la
Le 1er Octobre 1961 : La partie sud du troyée par les Français n’était qu’un bande rouge, pour représenter l’unité.
Cameroun britannique accède à son simulacre et que Ahidjo n’était qu’un n le jaune (met en avant, le soleil et la
tour à l’Indépendance, en se rattachant valet de la colonisation qu’il fallait com- savane présents dans le Nord du pays).
officiellement à la République du battre. Les leaders de l’UPC en exil dé-
Cameroun ; Ainsi naît la République clenchèrent ainsi une insurrection
Fédérale du Cameroun. Pour autant le armée dès la proclamation de l’indépen-
malentendu évoqué plus haut n’était dance, insurrection qui allait cependant
pas levé. Au contraire, Ahmadou Ahidjo, connaître des débordements par cer-
devenu Président de la République tains des cadres dirigeants du mouve-
Fédérale adopta une stratégie visant à ment nationaliste, se transformant
amener les leaders politiques du Camer- quelquefois en actes de brigandage, de
oun occidental à entrer dans ses vues. banditisme et en règlements de compte.
1962 : Le franc CFA devient monnaie Ahidjo, aidé en cela par les Français, al-
officielle du Cameroun. lait mener une lutte sans merci contre
Le 15 mars 1966 : OSSENDE Afana, ceux qu’il considérait alors comme des
premier économiste d’Afrique noire et rebelles. La victoire fut de son côté car
dirigeant de l’UPC est tué sous maquis non seulement il bâillonna l’opposition
à l’Est du Cameroun. intérieure à travers l’ordonnance de
Le 1er septembre 1966 : Naissance de mars 1962 mais encore, les leaders de
l’Union Nationale Camerounaise (UNC). l’UPC en exil furent tués l’un après
Ahmadou AHIDJO obtient une première l’autre. Le dernier d’entre-deux, revenu
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