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populations passe aussi par une meilleure mobilisation des ressources internes. Un objectif vers lequel tendent toutes les réformes écono- miques lancées ces dernières années. L’une des institutions qui représente le mieux cette ambi- tion est l’Office togolais des recettes (OTR). Cet organisme a permis, depuis le début de l’année 2014, d’améliorer sensiblement le recouvrement des recettes fiscales. Il est épaulé dans cette tâche par le Guichet unique du commerce extérieur (Guce), qui a rendu plus efficace la récolte des recettes tout en améliorant la transparence des opérations de commerce à travers le territoire.
Vers plus de partenariats
public-privé
Si la politique d’investissements publics dans les infrastructures et les institutions a permis une augmentation de la croissance, elle n’a pas été sans conséquence sur la dette publique extérieure, qui a, elle, augmenté. Le déficit budgétaire primaire est ainsi passé de 2,1 % du PIB en 2014 à 4 % en 2015. Il devrait néanmoins rapidement se réduire pour atteindre 3,4 % du PIB en 2016. En 2017, il devrait passer à 3,2 %, grâce notamment à la fin de certains grands travaux coûteux et à une politique d’inves- tissement plus orientée vers les partenariats public-privé (PPP). n
En matière d’économie, Faure Essozimna Gnassingbé,
le président togolais, s’y connaît. Le chef d’État, âgé de 50 ans, a obtenu une licence d’économie et de gestion à l’université Paris- Dauphine, avant de valider
un MBA à la prestigieuse université américaine George Washington. Il avait auparavant fait ses études primaires au Togo, entre les villes de Lomé et Kara.
De retour au pays, Faure Essozimna Gnassingbé est élu en 2002 au Parlement pour
la circonscription de Blitta. Puis il devient ministre des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications en 2003. À la mort du président Faure Gnassingbé Eyadéma,
il occupe la fonction de président par intérim en février 2005, avant d’être élu le 4 mai de la même année.
Il est réélu à la tête de l’État togolais en mars 2010 et en avril 2015.
Retour sur la scène internationale
Les investissements
publics consentis depuis
2010 doivent beaucoup au retour du Togo sur la scène internationale. Le chef de l’État en a fait une priorité
alors que les partenaires traditionnels du Togo (comme l’Union européenne) avaient quitté le pays à la suite de la crise politique de 1993.
Sur le plan africain, face
à la recrudescence des violences armées dans la bande sahélo-saharienne, Faure Gnassingbé a fait de la paix et de la sécurité l’une de ses priorités. Il a impulsé au Togo un dialogue avec l’opposition pour réconcilier et démocratiser le pays dans le cadre d’une révision constitutionnelle. n
Faure Gnassingbé,
un chef d’État sensible aux investisseurs
Le président togolais encourage depuis 2010 les investissements publics et privés dans le pays. Pas étonnant pour un chef d’État formé à l’économie dans les meilleures universités française et américaine.
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VINCENT FOURNIER/JA
ÀPRÉSENT


































































































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