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enseignants à la thématique de la sécurité dans les activités physiques de pleine nature ; enfin,
l’académie de Grenoble a institué un cadrage strict de la pratique de ces activités.
1.2.1. Un sujet rigoureusement traité dans les formations les plus spécialisées
Ce sont les formations les plus spécialisées – sections bi‐qualifiantes, enseignement facultatif ou de
complément – qui confrontent leurs élèves aux activités que l’on pourrait juger au premier abord les
plus risquées. Pour autant, l’objectif recherché n’est « ni la difficulté, ni l’engagement, mais un
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apprentissage des techniques de progression, de sécurité des activités en groupe » . La
préoccupation de la sécurité est totalement intégrée dans la formation, avec des approches qui
combinent, au‐delà de l’activité sportive proprement dite, l’apprentissage des aspects sécuritaires, la
connaissance des milieux et l’assimilation des bons comportements, y compris ceux liés à la vie en
collectivité.
L’encadrement des élèves sur le terrain est assuré par des enseignants d’EPS expérimentés et
qualifiés, généralement titulaires des diplômes d’Etat dans l’activité, et des intervenants extérieurs
diplômés dans tous les cas. Ceux‐ci connaissent les objectifs de la formation, les attentes des
enseignants et le type de public accueilli. Les conventions avec les partenaires – associations ou
syndicats professionnels – qui précisent les conditions d’intervention des moniteurs et les
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conventions individuelles avec les intervenants sont régulièrement revues .
Les décisions concernant les choix et lieux de pratique sont toujours collectives ; elles s’appuient sur
une expertise locale actualisée (compagnie des guides, peloton de gendarmerie de haute montagne,
etc.) et la recherche d’avis croisés : les équipes insistent sur l’importance du choix de lieux reconnus
par les professionnels comme étant sûrs et adaptés aux situations d’apprentissage. Les sections bi‐
qualification ski utilisent de surcroît les lieux de pratique du ski de compétition, comme les stades de
slalom, fermés au public : ceux‐ci permettent la mise en place de tracés d’entraînement en sécurité ;
les pistes utilisées disposent des équipements de sécurité réglementaires, d’une largeur suffisante,
de filets, de tapis de protection, mais aussi d’une préparation soignée du revêtement.
La pratique du ski hors-piste
Dans une partie des établissements visités, les enseignants ont totalement renoncé à la pratique du
hors-piste avec les élèves. Les lycéens l’ont confirmé tout en soulignant qu’ils s’y adonnent en club le
week-end. La question fait débat dans d’autres lycées ainsi qu’au collège sport nature de la Chapelle-
en-Vercors qui respecte rigoureusement les consignes académiques (cf. infra 1.2.3.). Il est vrai que
dans ce secteur, les espaces d’évolution avec des pentes à moins de 30 degrés ne sont objectivement pas
dangereuses du point de vue du risque d’avalanche. C’est en effet un terrain propice à la pratique du ski
toutes neiges, tous terrains. C’est alors une pratique sous condition, toujours encadrée par un diplômé
d’État en ski.
La mission a pu aussi constater que le chef d’établissement valide toujours les sorties in fine. Les
règles sont claires : le chef d’établissement n’est pas un expert, mais il se fait présenter les éléments
qui déterminent le choix de la sortie ; il ne délègue pas sa responsabilité.
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Entretien au lycée de Moûtiers.
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Un intervenant extérieur avait laissé un élève sur le bord de la piste : il a été remercié par le proviseur du lycée concerné
et n’intervient plus auprès des élèves.
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