Page 14 - Rapport- 2016-081 sécurité APPN.docx
P. 14
1.1.4. L’enseignement de complément
9
C’est un enseignement plus spécifique encore , qui s'adresse aux élèves des classes de première et
de terminale qui souhaitent compléter et approfondir les connaissances et compétences acquises en
EPS dans une perspective d’orientation professionnelle. L’enseignement de complément vise une
formation pratique, exigeante et raisonnée. Il est validé au baccalauréat. Cet enseignement s'appuie
sur des composantes liées à la pratique – à un haut niveau d'expertise scolaire – d’APSA diversifiées
dont éventuellement une activité de pleine nature, à l’apport de connaissances variées, à l'utilisation
d'outils technologiques utiles à la communication et à la sécurité, à la réalisation de projets finalisés
par des productions relevant de l'organisation, l'animation, l'entraînement ou la création
d'événements, à la sensibilisation aux qualifications liées aux métiers de l'enseignement, du sport, de
l'animation, de la sécurité. Ces composantes ainsi que les contenus d'enseignement qui en découlent
s'illustrent et s'articulent dans des thèmes d'étude, parmi lesquels « Pleine nature, environnement et
EPS ». Le projet d’enseignement de complément est soumis à la validation du recteur, sur
proposition de l'inspection pédagogique régionale d'EPS. Il existe seulement une centaine
d’enseignements de ce type en France, dont deux dans l’académie de Grenoble. Le lycée
Ambroise‐Croizat à Moûtiers en propose un en lien avec la pratique en montagne de la course
d’orientation, de la randonnée pédestre, du ski de fond itinérant sur piste et hors‐piste, de la
spéléologie et du kayak.
1.1.5. Des formations bi‐qualifiantes aux métiers de la montagne en lycée
Les formations bi‐qualifiantes, ou « formations qualifiantes concertées », préparent les élèves aux
métiers de la montagne dans le cadre de leur cursus au lycée. Elles visent à faciliter l’insertion
professionnelle des jeunes en répondant à un besoin d’activités le plus souvent saisonnières dans le
domaine du sport ou de l’animation. La double qualification résulte de la préparation à un diplôme
de l’éducation nationale – le plus souvent le baccalauréat – d’une part et, d’autre part, de la
préparation à la formation générale commune aux métiers d’encadrement en montagne ainsi qu’au
cycle préparatoire, nécessaires pour accéder aux formations qualifiantes délivrées par le ministère en
10
charge des sports . Les référentiels de formation sont fixés par l’École nationale des sports de
11
montagne (ENSM) située à Chamonix , conformément à une convention‐cadre signée avec le
rectorat, la région, les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale ainsi
12
que de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt . Dans le cadre d’une charte et d’une
expérimentation académiques, les établissements peuvent déroger aux organisations scolaires
traditionnelles : annualisation des enseignements et des services des enseignants volontaires, toutes
disciplines confondues ; scolarité menant au baccalauréat en trois ou quatre ans pour intégrer les
enseignements spécifiques et la pratique sportive, etc.
9 er
Texte de référence : arrêté du 1 juin 2011, BOEN du 14 juillet 2011.
10
Diplômes d’État de ski, d’accompagnateur de moyenne montagne, de pisteur‐secouriste, etc.
11
Établissement dépendant du ministère chargé des sports qui a le monopole des formations aux diplômes d’État de la
montagne.
12
« Dans les régions comprenant une zone de montagne […], les établissements d’enseignement agricole […] veillent à
proposer une offre suffisamment diversifiée de formations bi‐qualifiantes. », art. L. 815‐1 du code rural et de la pêche
maritime. Cf. à ce sujet le rapport DGER – inspection de l’enseignement agricole R.15 002, Les formations bi‐qualifiantes
dans les établissements d'enseignement agricole – Le cas des métiers du sport et de l’animation – État des lieux et
conditions de développement, mars 2015.
6