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Le premier mardi matin de Max et Aliyah, 8 h 30
Max et Aliyah arrivent en classe... Après le temps calme de l’appel et de la gestion rapide de mots destinés aux parents, ils se montrent
curieux de ce qu’ils vont avoir à réaliser. L’activité commence. Pour Aliyah c’est une source de plaisir immédiat. Pour Max, moins à l’aise, l’inconfort momentané, plus ou moins durable demande des efforts pour progresser. Madame Bouge, professeure d’EPS, a l’intention d’accompagner pendant ces moments précieux, l’ensemble des réflexions, des raisonnements, des essais-erreurs qui composent le cheminement d’Aliyah et de Max. Dans des contextes organisés et variés, Madame Bouge vise à permettre à chacun d’acquérir de nouveaux pouvoirs de réfléchir et d’agir : plus précisément des connaissances, des techniques, des principes, des rôles et des savoirs faire, qui constituent, à partir d’expériences vécues, les principaux repères d’un
parcours de formation déterminé.
La professeure débute son cours : “Passé le temps de se défouler et uniquement de se défouler”. La réflexion pédagogique se focalise petit à petit sur des acquisitions et sur la manière de les présenter aux élèves. La volonté de Madame Bouge dévoile une organisation rigoureuse pour construire une progression efficace des contenus à aborder.
Celle-ci poursuit : “Vous vous échaufferez avec les ballons, selon la manipulation de votre choix”. L’enseignante décide de ne pas structurer son intervention selon un mode préétabli qui va du renforcement de la manipulation de balle à la situation d’apprentissage de l’opposition, pour terminer par le match, telle la récompense du travail précédemment consenti. Elle souhaite inverser l’organisation de la leçon. Madame Bouge engage alors Max et Aliyah dans une situation globale de jeu, avec des observateurs qui prélèvent certaines informations sur ce qu’ils perçoivent comme plus ou moins positif. Elle précise en amont : “Vous tenterez, en confrontant vos actions et vos observations de repérer ce que vous trouvez facile à réaliser et/ ou efficace, et ce qui vous semble difficile ou raté”.
Après un temps de travail en autonomie, elle réunit les élèves de la classe pour mutualiser les observations et partager les ressentis des joueurs. “Rapprochez-vous”, dit-elle : “Alors pourriez-vous m’indiquer ce que vous avez constaté dans votre jeu ?”. Max répond : “J’me fais tout le temps prendre la balle et je peux jamais aller marquer”. Il ajoute : “Je sers à rien !”. Madame Bouge réplique : “Qui-est-ce qui peut tenter d’apporter des éléments d’explicitation complémentaires ?” Aliyah tente une réponse : “Bah, il faut qu’il se déplace sur le terrain”. “Oui, mais comment ?”, questionne Madame Bouge. Un autre élève prend la suite : “Il faut qu’il se déplace en fonction des joueurs adverses”. Madame Bouge répond : “Pourrais-tu préciser ?” Aliyah reprend la main : “Il faut qu’il s’écarte des adversaires”. Max réagit : “Oui, je fais ça, mais ça ne marche pas”.
Madame Bouge cherche à faire approfondir les élèves : “De quelle nature doit alors être le déplacement de Max pour répondre à son objectif ?” Aliyah propose spontanément : “Il faut qu’il aille vite, qu’il accélère pour surprendre l’adversaire”. “Bien”, réplique la professeure et ajoute : “Et puis encore, quelqu’un a-t-il une autre idée ?”. “Oui”, entend-on au fond du groupe, “Il faut qu’il accélère et qu’il change de direction. Comme ça c’est plus compliqué pour l’adversaire d’empêcher Max de récupérer la balle”.
À travers le débat animé par l’enseignante, les élèves dégagent des axes d’approfondissement et de travail. L’émergence des besoins se joue ici, tel un diagnostic partagé dont le consensus ouvre sur des perspectives d’engagement à progresser.
Dans la continuité, ce sont les élèves eux-mêmes qui font le choix de leur exercice jusqu’à formuler des propositions pour les plus avancés. Max demande à Aliyah et un de ses copains : “Vous venez ? on va faire une balle à dix et pour garder la balle il faudra s’écarter de l’équipe adverse en accélérant et changeant de direction, Ok ?” Les autres répondent collégialement : “Ouais ok, c’est cool”. La prise en compte des besoins s’inscrit donc dans le cadre d’une autonomie relative où l’enseignant accompagne le projet d’apprentissage personnel des élèves, sur la base de l’état des lieux de leurs savoirs - savoir-faire et de leurs progrès.
Madame Bouge, voyant s’organiser les élèves : “C’est une bonne idée ça la passe à dix, attention d’accélérer les déplacements et de partir à l’opposer de membres de l’équipe d’adverse. Vous pourrez fait un bilan ensemble après”.
Faire émerger les besoins des élèves






















































































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