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L’AUTOMÉDICATION 27
l’estomac, des troubles de la coagulation et entraîner de nombreuses
interactions médicamenteuses. Le paracétamol peut provoquer une toxi-
cité hépatique sérieuse si l’on dépasse la dose recommandée (4 g par jour
maximum) chez l’adulte en bonne santé.
Quelles sont les précautions à prendre en automédication ?
Soyez vigilant avant de prendre un médicament sans ordonnance,
notamment si vous avez une maladie chronique (diabète, hypertension,
glaucome, insuffi sance hépatique ou rénale…). Dans ce cas, vous devez
demander à votre médecin, à l’occasion d’une visite, quels sont les médi-
caments sans ordonnance qui vous sont formellement interdits et ceux
que vous pouvez prendre.
Informez-vous avant de prendre un médicament sans ordonnance. Ce
guide vous donne un grand nombre de renseignements pour vous aider
dans le cadre d’une automédication. Mais à vous de lire les notices, de res-
pecter les contre-indications, les interactions et les posologies. En cas de
doute, demandez toujours conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Quelles sont les recommandations à respecter ?
Privilégiez TOUJOURS les médicaments ne contenant qu’une seule substance.
Réservez l’automédication aux symptômes isolés et modérés (fi èvre, dou-
leur de l’estomac, constipation, rhume…), mais consultez votre médecin en
cas de symptômes associés (maux de tête violents + raideur de la nuque,
douleur de l’estomac + sang dans les selles…).
Faites toujours des traitements de courte durée (5 jours). S’il n’y a pas
d’amélioration, si les symptômes s’amplifi ent ou si d’autres apparaissent,
consultez sans attendre votre médecin.
En quoi l’automédication est-elle utile à la société ?
Une automédication raisonnée décharge le médecin des multiples consul-
tations données pour des problèmes de santé bénins. Elle le laisse plus
disponible pour des situations médicales où sa présence est indispensable.
L’automédication bien encadrée peut être une façon de responsabiliser le
patient, contribuant à limiter les abus et à réduire le défi cit de la Sécurité
sociale.
À propos du concept de « principe actif »
Dans ce livre, nous ne parlons que de substances et non de principes
actifs pour la bonne et simple raison que plus de 50 % de ces substances
non seulement sont inactives dans le symptôme traité, contrairement aux
allégations des laboratoires, mais peuvent cependant entraîner des effets
indésirables plus ou moins graves.
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