Page 32 - Automedication
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32  AUTOMÉDICATION. LE GUIDE EXPERT

                 Sous quelles formes se présentent les drogues végétales ?
                  Les tisanes, dont le mode de préparation doit être codifi é (généralement
                 5 à 20 g de drogue/litre) et dont la réalisation fait appel à plusieurs pro-
                 cédés :
                  Décoction : portez l’eau à ébullition, puis ajoutez la plante, couvrez,
                 maintenez l’ébullition pendant 5 minutes (en général) et fi ltrez.
                  Infusion  : portez l’eau à ébullition, versez-la sur la plante, couvrez,
                 attendez 5 à 15 minutes (en général) puis fi ltrez.
                  Macération : mettez la plante dans l’eau froide en agitant de temps en
                 temps, laissez agir (30 minutes à 4 heures selon la plante) puis fi ltrez.
                 Les tisanes doivent être préparées juste avant leur consommation.
                  Les poudres sont constituées de la totalité de la plante. Elles présentent
                 l’avantage d’être sensiblement constantes sur le plan de la composition
                 chimique qualitative et quantitative, mais leur devenir dans l’organisme
                 reste mal connu.
                  Les extraits résultent d’une extraction de la drogue végétale par un
                 solvant. Si celui-ci est totalement éliminé, on obtient des extraits secs,
                 voire des nébulisats. Les extraits peuvent être différents selon la nature
                 du solvant employé (eau, alcool, etc.).

                 Associations ou pas ?
                 Des mélanges sont possibles mais devraient se limiter à deux ou trois
                 drogues supports de l’activité thérapeutique, accompagnées de deux ou
                 trois drogues correctrices du goût et de l’aspect.

                 La phytothérapie est-elle indiquée en automédication ?
                 Oui, mais sous certaines conditions ! Elle ne doit concerner que des
                 troubles bénins, tels que :
                  la constipation, en sachant que certaines plantes contiennent des laxa-
                 tifs irritants qui ne devront être utilisés que de façon exceptionnelle
                 (voir Constipation) ;
                  les insomnies passagères, la nervosité ;
                  la digestion diffi cile, les ballonnements, l’aérophagie ;
                  les petits traumatismes, les contusions, les bleus ;
                  le mal de gorge ;
                  la toux passagère ;
                  les petits troubles de la circulation veineuse.
                 D’autres indications, bien que reconnues offi ciellement par le ministère
                 de la Santé, nous apparaissent sans fondement et sans réel intérêt pour le
                 consommateur. C’est le cas notamment de : « facilite les fonctions d’élimina-
                 tion de l’organisme » ; « troubles hépatiques » ; « troubles urinaires bénins » ;
                 « affections bronchiques aiguës bénignes » ; « règles douloureuses »…

                 Phytothérapie et marché parallèle
                 Une partie des plantes utilisées habituellement en phytothérapie est
                 passée dans le secteur des compléments alimentaires et des dispositifs
                 médicaux. Ces produits ne sont pas soumis aux mêmes exigences de qua-
                 lité ni aux mêmes contrôles que les produits de phytothérapie et ne sont
                 pas sans défaut, voire sans danger !








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