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Nous vivons dans une société destructrice de rêves. Depuis notre plus jeune âge, nous sommes catalogués selon notre style vestimentaire, notre façon de nous exprimer, de nous comporter. J’ai toujours voulu aller au-delà des remarques blessantes. Comment pouvons-nous juger une personne en un seul regard ? Pendant de nombreuses années j’ai voulu cacher ce passé. On apprend toujours de son malheur, de sa propre expérience. Lorsque l’on est enfant, on construit une partie de notre confiance. Il est difficile de négliger cette période. Avec ma petite expérience, j’ai appris que peu importe l’âge, la moquerie existera toujours. Se sentir humilié lorsque l’on est enfant peut générer certains dommages dans notre vie future. Mais nous nous construisons autour de ces douleurs. Celles-ci nous rendent toujours plus fort.
28 juillet 2016
L’échec est toujours difficile à accepter. Je pense finalement que cela nous rend plus humbles. Nous sommes humains (comme dirait Tibère) et donc imparfait. Je suis à présent fière d’être une part de cette imperfection. Je suis consciente du travail qu’il faut fournir afin de réaliser ses rêves.
J’ai eu la chance de voyager en Irlande. Je te parle de ce voyage, car il a changé totalement ma vision du monde. Nous connaissons beaucoup de clichés sur l’Irlande, mais c’est un pays merveilleux. J’ai donc vécu pendant un mois chez un professeur d’anglais. La crise ayant beaucoup touché ce pays, mon professeur avait dû faire de la pâtisserie. Vivant dans une partie reculée, la plupart de ses clients, d’un certain âge, habitaient dans les montagnes éloignées des villes. De ce fait, ils ne pouvaient se déplacer, et mon hôte livrait les commandes à domicile.
J’ai alors remarqué à quel point nous pouvions être égoïstes parfois en ne pensant qu’à tirer profit de nos actions. Une des clientes de mon professeur attendait que son mari sorte de l’hôpital. Cette dame se sentait réellement seule et donc nous invitait à dîner afin que nous lui tenions compagnie. Un soir, elle me demanda si je croyais en Dieu, et comme je hochais de la tête, elle me demanda de prier pour son mari. Le pire de toute cette histoire est que l’hôpital ne la laissait pas rendre visite à époux. Puis elle m’offrit un chapelet. C’est un cadeau dont je ne pourrais jamais me séparer.
26 juillet 2016