Page 8 - Projet 1
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où ailleurs, les gens se précipiteraient à l’abri. Mais mon abri est ici. J’entend au- dessus de ma tête, les mouettes s’affoler. Elles aussi pourront voler jusqu’où le vent les portera. Aussi libre que ce jour où je posais mon pied pour la première fois en Irlande.
17 août 2016
Voilà maintenant trois jours que je suis rentrée de ce voyage à tes côtés. Je me suis installé de nombreuses fois à ma table, le crayon à la main. Mais mon coeur restait beaucoup trop meurtri pour écrire. Dehors le tonnerre gronde et je sens l’odeur de la terre mouillée. Tout me ramène encore à toi. Mon lit bien vide et mes yeux dénués de sentiments.
Je ne saurais te dire à quel point tu me manques. Assise sur ma véranda, comme souvent, mon esprit divague et m’emporte vers de nouveaux rivages. Et comme mon esprit aime me blesser, il m’apporte quelques fois dans ton sombre passé. Qui suis-je face à toutes ces personnes que tu as aimées ? Rien. Je me torture sans cesse. Je ne pourrai jamais saisir l’essence de ce qu’il t’a plu en moi, car tu mérites ce qu’il y a de plus merveilleux.


































































































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