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Bernard Hayot, Annick Girardin, Rodolphe Saadé et Jean-Rémy Villageois (MI)
liant » notre péyi à l’Hexagone, la Ca- raïbe et diverses destinations interna- tionales) et « a investi plus de 12 millions d’euros en Martinique au cours des 10 dernières années » (« pour améliorer la qualité de service et moderniser le matériel por- tuaire »). A ce sujet notez que CMA CGM a récemment conclu avec les ‘Grands Ports Maritimes’ de Marti- nique et de Guadeloupe, de nouvelles « autorisation d’occupation tempo- raire » (AOT) d’une durée de 15 ans. Un fait qui ne trompe pas quant à la pérennité de l’implantation antillaise du groupe. Et quant à son poids – massif – dans ce secteur d’activités de nos pays. Enfin, comment ne pas citer cette phrase prononcée par Rodolphe Saadé ce 04 avril dernier, lors de son discours au Quai des Tourelles. Evo- quant le nouveau navire ‘Fort-de- France’, le dirigeant d’affirmer : « Dans ces conteneurs se trouve par l’importation tout ce dont les martini- quais ont besoin pour vivre et se dé- velopper. » Il est vrai que les définitions des mots ‘besoin’ et ‘déve- loppement’ peuvent être éminemment subjectives. Et que de tels mots sont parfois invoqués en fonction des seuls intérêts de ceux qui les utilisent.
Mike Irasque
A PROPOS DU FORT-DE-FRANCE...
219 mètres de long, près de 36 mètres de large, une capacité maximale de 3504 conte- neurs
Des chiffres qui impressionnent. 219 mètres de long, près de 36 mètres de large, une capacité maximale de 3504 conteneurs « EVP » (« soit 1200 de plus que les navires de génération pré- cédente », indiqua Stéphane Carpen- tier, le commandant du ‘Fort-de-France’) ou encore 850 prises, permettant de réfrigérer les conteneurs (singulièrement pour le transport de bananes, au nombre de 26 millions à être chargées - chaque se- maine - dans les ports de Guadeloupe et Martinique*). Construit en Chine (avec une « découpe de la première tôle » annoncée au 31 mars 2017), le CMA CGM Fort-de-France a été livré le 10 janvier dernier, et comporte au- jourd’hui 26 membres d’équipage. En matière d’émission de soufre, une nouvelle réglementation entrera en vi- gueur à partir du 1er janvier 2020 ; ce qui devrait obliger la compagnie mari- time à utiliser un fioul « plus léger »
en cette matière. Une obligation qui selon Rodolphe Saadé devrait entraî- ner un « surcoût de 2 milliards d’eu- ros » pour le groupe ; « surcoût » qui « devra être obligatoirement répercuté sur le prix du transport », indiqua mé- diatiquement le PDG. A suivre ? Trois autres navires, également sous pa- villon français et offrant les mêmes ca- ractéristiques que le ‘Fort-de-France’ devraient être livrés cette année : les ‘CMA CGM Fort Royal’ , ‘Fort Saint Charles’ et ‘Fort Fleur d’ Epée’ . Soit une flotte « dédiée », selon la prési- dence du groupe, à la desserte des An- tilles françaises, notamment pour l’activité portuaire qu’est le transbor- dement (« afin de mieux intégrer la Martinique et la Guadeloupe dans leur environnement régional » et « d’offrir aux entreprises locales de nouveaux débouchés et de nouvelles sources d’approvisionnement »). A suivre bis ? Quatre navires qui, en outre, opéreront à tour de rôle et une fois par semaine entre des ports de l’Hexagone (et de Belgique, à Anvers) et ceux des An- tilles : soit une rotation de chacun des porte-conteneurs sur un mois. L’inves- tissement de la CMA CGM quant à ces « bâtiments », est annoncé à « plus de 100 millions d’euros ». (Mike Irasque et CMA CGM).
*En novembre dernier, Rodolphe Saadé a renouvelé le contrat de trans- port (à destination du Port de Dun- kerque) avec l’‘Union des Groupements de Producteurs de Ba- nanes de Guadeloupe et Martinique’ (UGPBAN) et ce jusqu’en 2026.
(source : CMA CGM).
ANTILLA N° 1866 - 11 Avril 2019 Page 15