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ÉCONOMIE
Didier Grand
quer ce collectif.
Le « liant » c’est la bonne compré- hension des enjeux et objectifs par tous les rouages de la chaîne ?
Oui mais ce n’est pas que ça. Par exemple notre offre ‘EKO’ est partie du national - en disant qu’on a besoin de rajouter de l’inclusivité, de l’entrée de gamme -, et après il faut déclen- cher la chose pour que le maximum de caisses régionales acceptent de le mettre en place, de faire de la publi- cité à ce sujet etc. Et donc avoir un effet d’image collectif. Le ‘librement consenti’ a un prix, mais le bénéfice en retour c’est la lisibilité du groupe en tant que tel. Nous sommes en train de rédiger de nouveau la raison d’être du groupe Crédit Agricole. Le projet de loi PACTE nous invite à le faire, ce n’est pas obligatoire, et nous trouvons cette proposition très inté- ressante. C’est un acte très utile parce que cadrer politiquement les inten- tions historiques du groupe, en disant ce qu’ est notre mission, pour quels types de territoires, d’approches...
C’ est une remise en question glo- bale ?
Non, c’est un rappel très agréable de nos fondamentaux (sourire). Parce que parfois on se disperse. Et que nous ne sommes plus dans la période où l’on pouvait juste se dire que le choix était de ‘grossir’. Nous sommes en effet déjà la dixième banque au monde : donc le choix ce n’est pas le problème de la taille mais des orien- tations. Le vecteur de traction du Crédit Agricole était le ‘toujours plus’ ; aujourd’hui ça doit être le ‘mieux’ ou le ‘différemment des au- tres’. Et là on a besoin d’éléments qui partent de notre raison d’être et qui fédèrent, car il y a des valeurs et bien sûr de l’affectif. Et quand vous avez ‘aligné’ les motivations des uns et des autres, ça vous donne une puissance beaucoup plus forte.
Vous êtes le n°1 du secteur bancaire en Martinique, mais qu’en est-il de votre volet « assurance » ?
Nous avons passé le seuil des 100.000 contrats en Martinique
Nous sommes la première banque en France. Et le premier assureur. Si vous prenez le chiffre d’affaires des assurances vie, dommages, des biens et des personnes, le n°1 c’est le Crédit Agricole. Et ça s’inscrit dans le fait que de longue date, grâce à nos prédécesseurs, nous avons fait le choix de la banque universelle : épargne, crédit, assurance, préven- tion, ‘solutions retraite’ etc. Parce que, quand vous prenez ce spectre large des besoins des clients vous pouvez avoir la prétention d’être la banque de la relation. Si vous n’avez que tel ou tel ‘morceau’ et que vous dites ‘ça je ne l’ai pas donc je ne vous le propose pas’, vous êtes dans une banque de la transaction, qui au fond pousse ses produits plu- tôt que l’approche globale. Et sur la Martinique nous sommes très forts en assurances. Ce que Didier (Grand) va vous préciser.
Didier Grand : Quelques éléments pour chiffrer. L’assurance a été pro- posée aux clients il y a une petite di- zaine d’années, et aujourd’hui nous avons passé le seuil des 100.000
contrats à gérer en Martinique. De plus nous investissons en perma- nence en formation, avec une exi- gence réglementaire très forte ; ce qui n’est pas le cas de nos concur- rents. Et nous avons des gestions de sinistres qui sont exceptionnelles, à la fois dans la méthode et la confiance aux clients. Quand il y a eu le cyclone Maria notre caisse et ses administrateurs se sont mobilisés pour répondre aux clients et les ac- cueillir, car il y avait bien sûr du stress. Et les acteurs de Pacifica (la compagnie d’assurances ‘dom- mages’ du Crédit Agricole, ndr) nous ont délégué des masses d’ ex- pertise et d’experts, pour pouvoir ra- pidement identifier les sinistres ; ce qu’ aucun assureur local n’ a fait. Après le passage de Maria il y a aussi eu cette initiative de nos équipes : contacter tous nos clients de plus 70 ans et qui sont assurés, pour s’assurer que tout allait bien. Ils étaient très contents de notre initia- tive (sourire).
Une question à Alex Rosette : quelles sont les princi-
Page 18 ANTILLA N° 1866 - 11 Avril 2019