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                                                       SALON PAYSALIA




                assure Catherine Muller, Présidente de l’Unep et du   La filière   messes. L’approche des élections municipales y est
              salon. Cela se fait dans une ambiance conviviale et   paysage  peut-être pour quelque chose… Paradoxe, alors que
              fraternelle à laquelle l’Unep tient beaucoup ». La pé-  • 29 550  ce salon s’adresse aux utilisateurs professionnels, la
              riode choisie, en décembre et tous les deux ans, lais-  entreprises  distribution moderne se fait toujours plus présente.
              sait nombre d’observateurs sceptiques à ses débuts.   • 97 300 actifs,   Les acheteurs des grandes centrales viennent décou-
              Force est de constater que cette date est une réus-  dont 70 300   vrir les tendances, mais aussi les produits. Au risque
              site, les paysagistes, cible visée, étant disponibles car   salariés  de voir Paysalia quitter quelque peu son objectif. Sur
              libérés de leurs gros chantiers. « L’ambiance de Pay-  • 5,9 milliards €   nombre de stands, les visiteurs ont pu découvrir des
              salia nous rappelle celle de Jarditec, fait remarquer   de CA  offres plus destinées à un point de vente qu’à l’amé-
              un fournisseur qui intervient depuis longtemps dans   • 56 % du CA   nagement professionnel d’un jardin ! Et de nuire au
                                                          concernent la
              l’univers du jardin. Surtout, sur ce salon, nous par-  création de  positionnement du salon ? Nous en sommes encore
              lons essentiellement produits et non pas prix. Cela   jardins et  loin, mais attention aux glissements… D’autant que
              nous change et c’est beaucoup plus enrichissant ».   d’espaces verts  c’était  sur  les  stands  des  producteurs  de  végétaux
              L’affluence était digne des grandes heures des grands   • 44 % du CA   que cette tendance se faisait la plus pressante ! Des
              salons passés, comme Jarditec. Surtout, les échanges   proviennent de   producteurs toujours plus nombreux, avec des stands
              ont  été  jugés  par  tous  fructueux  et  pleins  de  pro-  l’entretien  individuels ou regroupés.
                                                                            Le village du végétal, en partenariat avec Fleurs de
                                                                            France, a encore pris de l’importance. L’idée est de
                                                                            montrer  la  qualité  de  la  production  française  aux
                                                                            paysagistes, mais surtout aux responsables des col-
                                                                            lectivités locales. Ceux-ci ont trop tendance à négli-
                                                                            ger cette offre locale en faisant des appels d’offres
                                                                            qui  privilégient  les  grands  acteurs  européens.  Mais
                                                                            certains observateurs s’interrogent quant à la finalité
                                                                            de cette opération. Avec la présentation de plantes
                                                                            destinées  plutôt  à  la  distribution,  n’est-ce  pas  une
                                                                            concurrence au Salon du végétal ? Une réflexion s’im-
                                                                            pose. Y compris pour la tenue tous les deux ans du
                                                                            salon angevin… n

                                        au fil des allées...


              Laurent Gras                                         pelle-sur-Erdre (44), de remporter le concours avec son projet « Le
              NOUVEAU MAÎTRE JARDINIER                             renouvellement urbain devient durable ». Il est devenu Maître Jardi-
                                            Créé en 2011 dans le   nier 2019. « C’est la fin d’un parcours qui se termine en beauté et le
                                            cadre du salon         début d’une nouvelle aventure, lâche le paysagiste. Je suis très ému, très
                                            Paysalia, le Carré des   fier de mon équipe. C’est un énorme plaisir ».
                                            Jardiniers s’est affirmé,
                                            au fil des éditions,                      Monnet-Seve
                                            comme la reconnais-                       MON PETIT POTAGER, UNE BELLE
                                            sance suprême du                          RÉCOLTE !
                                            métier et le Maître                       Le concept vient d’Afrique ! C’est
                                            Jardinier comme son                       en découvrant le keyhole garden ou
                                            Ambassadeur.                              jardin en trou de serrure, qu’Olivier
              Ouvert à tous les professionnels, concepteurs ou entrepreneurs          Bachelot a eu l’idée de l’adapter aux
              du paysage, installés en France, il traduit la créativité et l’excel-   besoins des consommateurs français.
              lence de la filière Paysage. Cette année, le thème retenu était La      Le principe est simple : c’est une
              place du village. Il a permis à Laurent Gras, paysagiste à La-Cha-      construction en pierres, de forme
                                                                                      circulaire pour être plus facilement
                                                                                      accessible, avec en son milieu, un
                                                                                      composteur et un accès qui lui donne
                                                                                      son aspect de trou de serrure. Installé
                                                                   dans des zones de faible pluviométrie, il utilise moins d’eau.
                                                                   Le composteur assure l’alimentation des plantes tout en main-
                                                                   tenant une bonne humidité. Le sol est riche et fertile.
                                                                   Après  avoir  mené  des  essais  pour  trouver  la  bonne  taille  et  la
                                                                   bonne hauteur, Olivier Bachelot s’est enquis de fournisseurs fran-
                                                                   çais. Le bois s’est avéré le matériau idéal. Le Douglas a pour gros



                                          Bricomag N°241       114  DÉCEMBRE/JANVIER 2020
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