Page 22 - VECTEUR MAGAZINE - Octobre 2020
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PHOTO : [Stéphanie Cabral]   « J’arrive à un moment de ma vie où j’ai besoin d’écrire sur mes démons.





                                Mes paroles sont très directes. Si vous m’aviez interviewé avant, je

                                              ne parlais jamais de la signification de mes chansons. »


                                                              comme  tu  le  sais,  qui  gère  de  très  grands  groupes.
     Entretien avec                                           Nous gérons Craddle of Filth, Jinjer, Wednesday 13, The
     « Le concept de cet album est venu très tôt.             69 Eyes et évidemment Devil Driver.
     Dez Fafara                                               Nous  ne  travaillons  pas  que  pour  nous-même, nous
     Même  lorsque  nous  composions,  ce  nom
     existait déjà dans nos esprits. Nous avons               travaillons  aussi  pour  d’autres  groupes  et  nous

     traité de différents aspects de la »                     essayons tous de garder la tête hors de l’eau. En même
     Chanteur                                                 temps  Devil  Driver  sort  le  premier  LP  d’un  double
                                                              disque. Donc ça a été très intéressant. Je pense me
                                                              lever  tous  les  jours  et  être  positif.  Tu  dois  te  dire
     Bonjour Dez. Merci de nous accorder cette interview.
     Comment vas-tu ? C’est un peu le bazar en France,        « écoute, est-ce que je suis vivant aujourd’hui ? Oui. Tu
     mais  je  pense  que  ça  doit  être la  même  chose  aux   prends une respiration. D’accord. Est-ce que j’ai mangé
     Etats-Unis ?                                             aujourd’hui ? Oui. J’ai un toit au-dessus de ma tête. Oui,
                                                              d’accord.  Ma famille  est-elle  en  sécurité  ?  Oui. C’est
     C’est  vraiment  dangereux  ici en  ce  moment,  tu  sais,   sûr. » Et à partir de là, tu te mets à la tâche et tu gères
     notre  pays  est  dans  une  situation  désespérée.  Non   les merdes en périphérie les unes après les autres.
     seulement  avec  la  Covid,  mais  aussi  avec  les
     protestations, les émeutes et tout le reste.             Dans un précédent numéro de Vecteur Magazine, nous
                                                              avons  interrogé  les  acteurs  français  du  secteur
     Comment vous sentez-vous après cette période ?           musical. Donc la question s’adresse à la direction

     Cela  a  été  fou.  Nous  sommes  passés  par  ça  et    d’Oracle Management : Comment faites-vous face à
                                                              cela aux États-Unis ?
     maintenant  la  pandémie.  Aux  Etats-Unis,  il  y  a  des
     émeutes  dans  les  rues  et  des  gens  qui  brûlent  des   Personnellement,  je  ne  vois  pas  de  concerts  cette
     bâtiments. Heureusement, je suis hors de Los Angeles.    année,  ou  dans  les  six  premiers  mois  de  l’année
     Mais il y avait encore des manifestations. Donc ça a été   prochaine, aux États-Unis. Je te parle au nom de Devil
     difficile, mais en tant que famille, on est restés soudés   Driver  et  d’Oracle  Management.  Nous  n’avons  rien
     et on essaie de faire le « business as usual », autant   planifié  pour  les  six  premiers  mois  de  l’année
     que  possible.  Nous  dirigeons  Oracle  Management      prochaine, nous pensons reprendre à l’automne.
     comme  tu  le  sais,  qui  gère  de  très  grands  groupes. Nous
     gérons Craddle of Filth, Jinjer, Wednesday 13, The 69 Eyes et                                                               22
     évidemment Devil Driver.
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