Page 52 - Mon Anarchie

Du «Exprime toi» au
«Ta gueule, tu es coupable»

«Tu peux continuer à me trahir,
Mais de ma tombe je vais te haïr»
Alpha Blondy: Les chiens aboient.

Un des nombreux vices de la «justice» française, ou plutôt Vindicte populaire: Tout
ce que tu dis pourra (et de fait sera) retenu contre toi, ce de la manière la plus cynique, hy-
pocrite, arbitraire qui soit.
Je pars de mon cas mais il est semblables à bien d’autres. C’est malheureusement une cons-
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tante, un rouage bien huilé. 2 fois que je suis honnête lors de mon audition, 2 fois que je
me prends plusieurs années de prison, à tort qui plus est. Ils me reprochent de minimiser,
de me déresponsabiliser ? J’use de mon droit de réponse en temps que citoyen et simple-
ment en temps qu’humain pour affirmer que eux m’ont diabolisé, diffamé, faisant preuve
de racourcis inouis, de procès d’intention et d’une mauvaise foi qui fait honte à la Répu-
blique des Lumières. Je ne dis pas que je n’ai pas fauté, on va rarement en prison pour rien,
mais je déplore un aveuglement et une extrapôlation indignes.
Le procédé qu’ils ont utilisé est le suivant. Je vous le décrypte point par point.
D’abord la destabilisation. Sorti de mon lit à 6h30 littéralement à coups de poings dans la
gueule, foutu au sol puis embarqué comme un sac à patates par la brigade d’intervention
locale (le PSIG de Ruoms).
Deuxième étape: L’isolation et le sevrage. 40h de garde à vue, une cigarette. En parallèle,
la mise en confiance: tout sourire, «tu parles bien», «c’est bien que tu sois honnête», et la
dédramatisation de la part des gendarmes eux mêmes: «Tu es interrogé pour ça, tu peux
avouer ça» (sous entendu «ça ne te chargera pas plus»).
Enfin la focalisation sur els éléments els plus incriminants du dossier et sur mes vices Sup-
posés: 7 pages là dessus contre 2 sur mes bonnes intentions et cironstances atténuantes.
Arrivé devant la substitut du proc, le procès d’intention, le refus catégorique de la pré-
somption d’innocence, qui jouera sur tout le reste. «Tu ne comptais pas acheter cette
pomme, tu préméditais de la voler bien avant qu’elle existât, bien avant ta naissance. Car
tu es un être sauvage, tu es une Bête.»

Vient le procès, la diatribe de l’autree substitut du proc, qui reprend mais à l’inverse les au-
ditions des gendarmes: ‹Tu ne parles que de tes méfaits et de tes vices [vous savez, les fa-
meuses 7 pages...], à croire que tu t’en vantes ! Qu’on le bruuuule !!!»
En accord avec mon avocate pas la peine d’en rajouter, vu que de toutes façons la moindre
parole est retournée contre moi. A quoi bon un procès si vous m’avez déjà condamné dans
votre tête ? L’appel pareil, même pas la peine. Soit donc je purgerai 4 ans réfléchissant à
mes Réels torts, mais on ne me fera pas passer pour ce que je ne suis pas.