Page 40 - Correspondance coloniale
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l’effort, des risques, des difficultés de l’activité mais aussi des
plaisirs faisaient partie de l’environnement direct. L’enfant avait
à portée de main tout ce qui lui était nécessaire pour son avenir.
Il ne se posait pas toujours la question à savoir de quoi sera fait
son avenir ou s’il trouverait un emploi un jour. Il pouvait déjà se
projeter et s’impliquer. Les parents n’avaient pas à quitter le
foyer pour offrir une bonne éducation, ils offraient une éducation
au sein même de la maison. Ils lui apprenaient à vivre de façon
autonome. Ils n’avaient pas à se saigner pour constituer un
patrimoine financier, ils constituaient un patrimoine de vie à
travers leur propre activité. Les besoins étaient aussi tout autre.
L’activité était là, la clientèle était là, la réputation aussi, une
belle activité clé en main. Le jeune adulte apportait sa
contribution puis reprenait à son compte une activité qu’il
maîtrisait, avec une réputation à laquelle il avait concourut et
une clientèle qu’il connaissait. Son défi était le développement
de ce potentiel.
Il commençait, entouré et soutenu, dans un cadre sécurisant. Pas
de burnout de l’employé surexploité, ou de dépression de l’auto-
entrepreneur désabusé.
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