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Tabou Combo
50 ans d’expérience
musicale
(1968 – 2018)
Par Pradel SAINT-FLEUR
arler du Tabou Combo dans le PMH, groupes, a connu ses moments de doute et de
c’est comme citer le nom de Rolls désarroi, le plus dur étant le départ, en 1976,
PRoyce dans le monde de l’automobile, de son guitariste André (Dadou) Pasquet. L’his-
Michael Jordan dans l’univers du basketball ou toire de cette formation musicale devrait être
Tiger Wood dans le golf. D’autres entités peu- un grand chapitre du livre d’or des arts haï-
vent exister, mais il reste toujours un palier tiens, mieux encore, une classe toute entière
d’écart, un seuil inatteignable, une sorte de dans un cursus culturel national.
classe supérieure à laquelle la masse populaire Les musiciens de ce groupe ont côtoyé les plus
ne se donne jamais les moyens d’accéder. grandes stars de la musique. Ils ont le respect
Pourtant, le Tabou Combo, comme les autres de toute la population haïtienne. Mais, sont-ils
satisfaits de leur parcours commun ? En cin-
quante ans, ont-ils concrètement aidé à l’évo-
lution de la musique commerciale haïtienne et
à sa reconnaissance internationale ? Quel sera
réellement leur héritage ?
Pour répondre à ces interrogations, nous avons
fait appel à des gens qui, à un moment « M »
de la vie du Tabou Combo, y ont joué un rôle
plus ou moins important. Nous avions le choix
des intervenants. Vous allez donc découvrir à
travers les lignes qui suivent, d’autres volets,
boyomag.com grand public. C’est l’histoire aléatoire, non
cryptés et/ou méconnus jusqu’à présent du
contenue du Tabou Combo, décrite par des
personnes normales (non superficielles) qui
l’ont côtoyé. Elles n’ont rien à gagner et encore
moins à perdre. Elles sont donc authentiques,
10 Boyo Magazine Janv./Mars 2018 sans langue de bois. Je leur ai posé deux ques-