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Rosy BAZILE                          Rencontre


      avec la romancière.


      Entretien mené par Pradel SAINT-FLEUR

           lle s’appelle Rosy Bazile et fait partie
           des  gens  dont  je  ne  regrette  pas
      Ed’avoir rencontrés sur mon premier
      parcours parisien. Je l’ai perdue de vue de-
      puis environ vingt ans. Par la magie de la
      technologie, on a repris contact. Sans sur-
      prise, je constate qu’elle a encore grandi in-
      tellectuellement.  L’artiste,  comédienne,
      journaliste que je connaissais est devenue
      une romancière de grand calibre. Il était
      donc évident que je devais m’asseoir avec
      elle afin de permettre à vous lecteurs de
      BOYO  Magazine  de  faire  également  sa  sur KDP et depuis ce mois d’octobre, il pa-
      connaissance.
                                            rait sur BoD (Book on Demand). Puis, j’ai
      BOYO Magazine (BM) : Nous te connais-  enchainé avec "Les cœurs insulaires" roman
      sons pour l'écriture des textes de tes chan-  paru aux éditions Vérone. Ce roman est le
      sons   et   tes   écrits   journalistiques,  second  que j’ai écrit. Je tiens à préciser que
      racontes-nous un peu les différentes étapes  les Cœurs insulaires se situent à St Peters,
      qui t'ont conduite à l'écriture de ce premier  une île sortie de mon imagination, construite
      roman.                                en tout point semblable aux souvenirs que
      Rosy BAZILE (RB) : Les étapes se sont en-  j’ai gardés de mon pays.
      chainées de manière inconsciente, les per-  BM : Outre le fait de mettre l'accent sur un
      sonnages et les dialogues ont tourné dans  problème crucial de société, le blanchiment
      mon esprit pendant un long moment. J’ai  de la peau, "Les Coeurs Insulaires" fait voya-
      construit les situations comme s’il s’agissait  ger le lecteur dans un exotisme de rêve en
   boyomag.com  le  désir    me  reprenait  de  monter  sur  les  pourrait être celle de n'importe lequel d'en-
                                            même temps qu'il raconte une histoire qui
      d’une pièce de théâtre. Je croyais même que
      planches  en  tant  que  comédienne.  Et  un
                                            tre nous. Pourquoi ce roman-ci ?
                                            RB : Je ne traite pas dans ce roman  d’un
      jour, je me suis assise devant mon ordinateur
      et "Laurent est revenu" a jailli comme une
                                            problème  de  blanchiment  de  peau,  mais
                                            plutôt de la hiérarchisation de la mélanine.
      source se frayant un chemin dans mon ima-
        Boyo Magazine Janv./Mars 2018
     4 ginaire. J’ai publié ce roman en autoédition  Plus on se rapproche du blanc, mieux on est
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