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nouveau, les Anglais dérapent leurs ancres et filent à l’est. Tourville engage la poursuite mais, maintenant son ordre de bataille, il fera avancer ses vaisseaux à l’allure des plus lents. Profitant de cet avantage Torrington contourne la pointe sud-est de l’Angleterre et court se réfugier dans l’embouchure de la Tamise. Il est à l’abri dans le
fleuve et, pour rendre la poursuite
trop périlleuse, il commande qu’on
enlève toutes les bouées de
signalisation.
Cette victoire éclatante et unique sur les Anglais en Manche permet à Tourville de contrôler cette mer et de protéger les côtes françaises. Pourtant on lui reprochera de ne pas avoir causé davantage de pertes à la flotte ennemie.
A Torrington on fera payer sa pusillanimité et son peu d’engagement pour soutenir les Hollandais. En Angleterre, le traumatisme de la défaite est tel que le Premier Lord de l’Amirauté, Nottingham l’accusera de trahison. Torrington sera enfermé dans la Tour de Londres dans l’attente de sa traduction devant le conseil de guerre. La cour l’acquittera, à la grande satisfaction de ses marins qui le considéraient comme sacrifié au pouvoir politique. Cependant, il n’obtiendra plus de commandement et l’opposition de Guillaume d’Orange ne lui permettra pas de retrouver son siège à la Chambre des Lords.
Le Soleil Royal, fortement endommagé à la bataille de la Hougue s’échouera en tentant de se réfugier à Cherbourg et sera détruit par l’explosion de ses réserves de poudre le 1er juin 1692.
Où il aurait été judicieux de reconnaître le circuit avant d’engager les participants dans un rallye touristique
Tout avait bien démarré. Personne ne s’était perdu en route pour arriver au village. Les premiers chemins creux rencontrés semblaient s’être asséchés sous l’effet du soleil revenu. Seulement voilà, les marques violettes censées nous guider s’exfoliaient en même temps que l’écorce qu’elles peignaient ou se cachaient sous les ronces. Quant aux lieux-dits ils ne doivent être connus que des facteurs ou des cartographes, le promeneur étranger étant bien en peine de les trouver. Il résultait de tout cela qu’à quelques reprises nous fûmes presque égarés. Un automobiliste complaisant qui par chance n’était pas du genre « j’connais pas, suis-pas d’ici » répondit fort aimablement aux sollicitations de Donald pour nous remettre dans le droit chemin qui devait nous conduire vers la ferme de Chavenay où fut la propriété de l’évêque de Yaoundé. Autre chausse-trappe et valse-hésitation à « la Pintière ». Là, c’est un tas de bois qui masque la bifurcation. Aux « Quatre-Vents », la pancarte est dans le fossé (qui l’a vue?).
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