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Les grands principes

Fidèle à ce qui est dit plus haut, nous
n’entrerons pas dans le cadre de ce
dossier dans une étude approfondie
de la philosophie du, et nous devrions
dire « des » jardins japonais. Nous
avons opté pour une approche « soft
». Il convient toutefois d’en respecter,
pour le moins, les grandes lignes phi-
losophiques dans notre interprétation
conceptuelle. Sachez que les jardins
modernes japonais se sont eux aussi
quelques peu éloignés de la rigueur des
jardins d’antan.
Capture de paysage et
miniaturisation
Globalement, le jardin japonais consiste à
s’approprier des paysages naturels divers
(collines, lacs, mers …) et de les repro-
duire en miniatures dans un espace
urbain privatif restreint. Cette réduction
de taille impose une simplification de
la composition scénique. Qui dit réduc-
tion de taille, impose une réduction
de la complexité. Les jardins japonais
La lanterne est associée avec des pins séculaires sévèrement taillés au point même ne se révèlent jamais complètement à
que certains ne "rejettent" plus. Peu importe, leurs troncs sculpturaux enrichissent la la vue, pour des raisons esthétiques :
composition cacher certains éléments selon le point
de vue rend le jardin plus intéressant et
le fait paraître plus grand qu’il ne l’est
réellement.

Le symbolisme
Si le symbolisme est issu de la fonction
religieuse des premiers proto-jardins ;
il sert également au travail de simplifi-
cation.
Parmi les représentations symboliques
les plus fréquentes, un gros rocher isolé
figure le mont Shumisen du boudd-
hisme ou le mont Hōrai du taoïsme.
Deux îles ou deux pierres côte-à-côte,
une basse et aplatie, l’autre élevée,
représentent une tortue et une grue, qui
elles-mêmes symbolisent la longévité et
le bonheur.

La perspective
La perspective est liée au principe de
miniaturisation : en jouant sur la taille
des éléments proches et lointains), il est
possible de donner l’illusion d’espace à
certaines zones du jardin.
Au contraire de la perspective occidentale,
reposant sur un plan horizontal et un
point de fuite (comme à Versailles), la
perspective du jardin japonais repose
sur le « principe des trois profondeurs »,
avec un premier plan, un plan intermé-
diaire, et un plan lointain. Les vides
entre plans sont occupés par des plans
La taille "en nuage" est très prisée surtout pour les pins.
d’eau, de mousse, ou de sable.
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