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Dérailler

Psychose du mouvement
Irréel royaume d'une circularité s'estompant
Les pieds et les poings à fers et à chaines
Tout l'être coulé dans un bloc de bronze
Aux milles visages changeants

Sans bouger presque
Des heures durant
Lié aux autres par l'invisible fil spatial
S'enfonçant dans un mercure mouvant
Par millions ils étaient ensevelis vivants
Tout en l'ignorant

Leurs veines étaient attachées
A un vil soluté
Laissant diffuser
Un rêve éveillé

Quiconque s'y opposait
Suffoquait et mourrait
Tandis que les autres
S'égaraient à tout jamais.