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La gorgone
Cet ange assoupi, au confort de son lit
Aux paupières si fines, et au nez si câlin
Cachait en son sein un battement de venin
Une fois animée elle se mit à pester
À me pourchasser impuissant gibier
Que je dusse me résigner à mettre en berne ce qui devait n'être que festivités
Sa chevelure d'ébène
Sa silhouette galbée
Une bouche si belle exultant tant de peine
Venant à bout de mon allégresse, feue, foraine