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Une cadence
Mes amis je vous le dis, ne tentez pas de comprendre ce que j'écris.
Car ce n'est là que fantaisie dorée d'ironie
Et je m'en confie, le plaisir que j'en puise ne jamais se tarit.
Pourtant tout est si simple
La vanité côtoie sa mère cupidité
A quel point l'opulence dissimule tant de pauvreté
Cette seule idée, paradoxe isolé
N'a de cesse de me tourmenter
Quand la panse, engourdie de libations déformantes se distend,
La plus délicate des beautés se voit abandonnée
Il ne reste plus au final qu'une chose innommable
Quel spectacle exécrable !
Dans mon univers il y a aussi tant de splendeurs
Au ciel inexpliqué, au ruisseau joyeux, à la verte feuille odorante au pinson
rieur, je confie quelques idées sur mes feuilles enchevêtrées.
Je ne tente pas d'impressionner
Je ne fais que relever sur ce canevas glacé
Des impressions bénies d'immortalité
Toutes nues qu'elles veuillent s'exposer
Au plaisir vif et tonique, de ma plume éveillée.