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Le fantassin
Les mains rougies
D'avoir tant tué
Le fantassin prie
A l'honneur des âmes ainsi évanouies
Qu'on ne s'y méprenne
Il est rompu
Les repos lui est interdit
À la brunante le troublent des cris
Il ne contrôle plus ses membres
Exécutant une sorte de danse macabre
Son visage jauni au halo du candélabre
Il ne percevait même plus son ombre
La joie l'avait à son tour abandonné
Il allait dorénavant errer pour l'éternité