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LE MOYEN ÂGE
LE HEAUME DU CHEVALIER
Une rare exception toutefois avec, entre
autre, le comte de Boulogne Renaud de
Dammartin qui, au cours de la bataille de
Bouvines, portait en guise de cimier trois
ou cinq fanons de baleine (symbole de la
pèche à la baleine qui enrichissait le port
Le heaume du chevalier est parfois sur- de Boulogne ) et des évêques qui por-
monté d ’ attributs qui ont essentiellement taient leur mitre comme les grands feuda-
une fonction ornementale et parfois honori- taires la couronne.
fique. LA "MANCHE HONORABLE".
1°/ Le cimier qui est un attribut ornemental En héraldique la "manche honorable" est
en bois, en métal, en corne, en plumes, représentée par le "lambrequin" . Cette
etc. reproduisant ou rappelant souvent un coutume apparait avec l ’ amour courtois
élément des armoiries ou un symbole pro- ou "fin ’ amor" en vieux français. A l ’
pre à celui qui le porte. origine, il s ’ agit d ’ une "faveur", c ’ est-à
2°/ Le tortil qui est une pièce d ’ étoffe rem- -dire une simple étoffe telle qu ’ une
bourrée, sorte d ’ anneau cylindrique fait écharpe ou un foulard, qu ’ une femme
de tissus torsadés et enroulés autour d ’ un offrait à son amoureux ou son champion
rembourrage. et que ce dernier portait souvent nouée
A ne pas confondre avec le "mortier" qui lui autour de son bras, de sa cuisse ou de sa
ressemble mais qui se porte sous le heau- taille et parfois au bout de sa lance de jou-
me pour le caler sur le crâne. te, sous le rochet (à la façon d ’ un pe-
3°/ La manche honorable ou faveur, qui est noncel ). Ainsi, lors d’ u n tournoi, le che-
une pièce de tissu, généralement fixée sur valier allait affronter ses adversaires en
le tortil et qui tombe comme une chevelure arborant et en "honorant" les couleurs de
sur les épaules et dans le dos. 4°/ La cou- sa dame, ce qui était censé exacerber sa
ronne qui, le cas échéant, se porte en fonc- vaillance et son courage pour les beaux
tion du rang. yeux de la "belle" -
