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LE MOYEN ÂGE








                                                                  l ’ habitude de confectionner une se-

                                                                 conde paire de manches de remplace-
                                                                 ment.  Ainsi, elles étaient cousues à l ’


                                                                 épaule de façon à pouvoir être facilement
                                                                 remplacées en cas d ’ accroc, de déchiru-


                                                                 re ou d ’ usure. Cette pratique donna lieu
                                                                 aussi à une autre expression bien

                                                                 connue : "C ’ est une autre paire de man-

                                                                 ches". C ’ est ainsi que naquit cette char-

                                                                 mante et romantique coutume de la

                                                                 "manche honorable" et, avec elle, une ex-

                                                                 pression toujours très utilisée de nos jours

                                                                 dans les activités sportives ou ludiques :

                                                                 "Remporter la première manche, la se-

           (retenez bien ces termes entre guille-                conde manche et la belle". L ’ histoire de
           mets). Puis un beau jour, une femme eut
                                                                 cette expression est intéressante. On ra-
           l ’ idée de remplacer ce simple bout de tis-
                                                                 conte qu ’ il y a fort longtemps, une jeune
           su traditionnel, par l ’ u ne des manches de
                                                                 et belle damoiselle était courtisée par
           sa robe, dont la forme et la découpe rap-
                                                                 deux jeunes seigneurs qui brillaient par
           pelle les ailes d ’ un oiseau  ( voir image 3
                                                                 leur fougue et leur hardiesse. Bien enten-
           et 4 - votre serviteur et son épouse ).Ces
                                                                 du, l ’ un d ’ entre eux, plus avenant et
           manches, très longues et très amples,
                                                                 plus riche que son rival, avait sa préféren-
           étaient magnifiques, mais elles avaient l ’
                                                                 ce. C ’ est ainsi qu ’ a u court d ’ un tour-
           inconvénient de s ’ user et de s ’ abimer
                                                                 noi que la belle honorait de sa présence,
           plus vite que le reste de la robe, car elles
                                                                 les deux rivaux se retrouvèrent face à fa-
           se déchiraient souvent en s ’ accrochant
                                                                 ce. Tandis qu’ils se préparaient à
           sur les angles saillants du mobilier, des épi-
                                                                 s’affronter,
           neux ou autres. Le tissu et la confection de          Il entra ainsi en lice, arborant fièrement la

           telles robes coûtaient chers et donc, par             faveur offerte par la damoiselle. le favori

           souci d ’ économie les couturières avaient            reçu de sa dulcinée,  une manche
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