Page 26 - magazine N°5_Neat
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LE MOYEN AGE








         la Flandre Heureusement pour le Roi Tous les

         hommes ne réagiront pas ainsi. Certains pré-

         féreront l aventure. Pour eux le Roi divisera

         les terres du Sud, ou la population gallo-

         romaine est bien trop importante pour juste la

         repousser et prendre les terres, en des domai-

         nes dont ses Anstrutions, ses comtes devien-

         dront les gardiens, ses officiers royaux ren-

         dant la justice et établissant l ’ ordre entre les

         Francs et les Romains. Quelques villas de-              Il fut obligé de s ’ enfuir de l ’ autre côté du

         viendront leurs castels, mais la terre a bien           Rhin pour se réfugier dans le royaume de

         plus d ’ importance que le reste des biens.             Thuringe auprès du Roi Basin et son épouse

         Désormais la conquête se faisait dans un au-            Basine. Il laissa néanmoins dans le royaume

         tre but que la colonisation. Le but était devenu        Salien son cher ami Wiomad, à qui il donna

         politique, un but de puissance. La puissance            la moitié d ’ une pièce d ’ or brisée. Un demi

         du Roi et de sa famille. L ’ empire franc pre-          -sou en or qu ’ il devait lui faire parvenir au

         nait forme.                                             moment où il pourrait revenir en toute sécuri-

         L ’ EXIL :                                              té. C ’ est un procédé bien connu et qui dé-

         Childéric en vrai fils de Mérovée avait un énor-        note probablement que Childéric et son ami

         me défaut…Les femmes…. « Il menait une vie              ne savaient pas lire. Il fallut tout de même

         dissolue dans une débauche excessive                    huit ans pour qu ’ il reçoive la fameuse piè-

         »  (Grégoire de Tours) . Il détournait les filles       ce. Durant cette période les Francs se don-

         de ses Leudes, les mélangeait avec des                  nèrent pour chef le maître des Milices des

         paysannes ou des Romaines. Peut-être avait-             Gaules, Aegidius, un des anciens lieute-

         il pris cette habitude de débauche chez les             nants d ’ Aetius qu ’ ils secondèrent de leur

         Huns ? En tout cas, ces mœurs, ses beuve-               mieux. Pourquoi les Francs se détournèrent-

         ries, sa manière de penser la royauté comme             ils d ’ Aegidius ? Est-ce par fidélité envers le

         très supérieure même aux autres valeureux               nouvel empereur Libius Sévère ?  J ’ en

         guerriers indisposèrent la tribu.                       doute, il n ’ était qu ’ u ne créature du Suève
                                                                 Ricimer, Patrice des Romains ;
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