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SOCIETE

LES GREVES DANS LES MINES FRANCAISE DE 1948

un an plus tard.
La France comptait alors 360 000 mi-

neurs, dont 280 000 dans le domaine du
charbon, la plupart travaillant désormais

pour Charbonnage de France qui gérait la
grande majorité des mines de charbon du

pays à la suite de la nationalisation des

mines en 1946. Les mineurs avaient alors

L ’ année 1948 fut marquée par un grand obtenu un certain nombre d ’ avantages,

mouvement de grève dans les mines fran- notamment avec le statut des mineurs mis
çaises, dans un contexte de reprise des
en place par Marcel Paul et Auguste Le-
mouvements sociaux depuis 1947. En ef-
coeur, dirigeants communistes et respecti-
fet, si après la Libération les grèves furent
vement ministre de la Production indus-
rare alors que le pays était en pleine ba-

taille de la production afin de se recons- trielle et sous-secrétaire d ’ Etat au char-
truire, la situation était en train d ’ évoluer. bon. Cependant, ceux-ci allaient en partie

La France connaît toujours le rationne- être remis en cause par les décrets La-

ment et les prix augmentent, alors que les coste de 1948 qui prévoyaient une baisse
salaires sont bloqués, et le niveau de vie
des rémunérations, le transfert de la ges-
baisse, le pouvoir d'achat est alors de
tion des accidents du travail et maladies
40% plus faible que celui de 1939 provo-
des mains des sociétés de secours
quant un mécontentement au sein de la

classe ouvrière qui a l’ i mpression de ne
rien recevoir en retour de ses efforts pour

reconstruire le pays. Des grèves avaient

ainsi éclaté en 1947, d’ a bord à Renault
Billancourt au printemps avant de s ’

étendre à l ’ ensemble du pays à ‘ l ’
automne, y compris dans les mines. Mais

une nouvelle grande grève allait se dé-
clencher dans ce secteur d ’ activité