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HISTOIRE
Léopold II n ’ en devint pas l ’ objet d ’ un
amour irrépressible et aveugle de la part de
ses et aveugle de la part de ses compatrio-
tes. Quoi qu ’ il en fût, il entreprit son rêve
sur sa cassette personnelle, tout en démon-
trant ses qualités remarquables de diploma-
te, Léopold II constitue « de haute ruse » une
colonie en Afrique (relatée en détail dans le
livre de J.-P. Nzeza Kabu à la page 29 ), lé-
guant à la Belgique, et ainsi au Congo, un
territoire immense de la taille d ’ un sous-
continent de 2.236.892 km2, le huitième
pays le plus étendu au monde, de 80 fois la
taille de la Belgique. Le Congo est composé
d ’ une multitude d ’ ethnies et de tribus, ain-
si que de sous-tribus et de clans, dont la fra-
ternité et la solidarité ne dépassent pas ces
limites, mais, avec un coup de chance ou un
coup de génie de Léopold II, tous les Congo-
lais, réunis dans la colonie belge, sont de
même sang. Léopold II utilisera trois autres
leviers pour créer une identité nationale, l ’
instruction et l ’ éducation, le christianisme et
la langue française, langue internationale de
l ’ époque. Par comparaison, nombre autres
d ’ Etats africains qui constituent des agré-
gats composites sont minés par leur carac-
tère hétéroclite, multiconfessionnel, multilin-
gue, multiculturel et sont ensanglantés par
d ’ incessants conflits. A ceux qui voient les
choses par des raisonnements simplistes et
sans véritable analyse en profondeur, Jean-
Pierre Nzeza Kabu fait remarquer l ’
héritage économique de Léopold II : un
Congo qui a tous les atouts pour être puis-
sant et prospère, chose qui est réalité au
moment de son indépendance en 1960. Le
Congo, ce sont 80 millions d ’ hectares de
terres arables non encore exploitées offrant
la possibilité de nourrir 3 milliards d ’
individus. Dans l ’ ouvrage, l ’ auteur nous
démontre l ’ intérêt du Congo qui offre une
surabondance d ’ eau douce, une abondan-
te main d ’ œuvre. Jean-Pierre Nzeza Kabu
nous donne les résultats de cette colonisa-
tion dont la Belgique abandonne en juin
1960, avec un Congo émergent et prospè-
re,dont le niveau de vie est le plus élevé d ’
Afrique, aux mains des Congolais qui, à l ’
époque, bénéficient de la gratuité des soins
et dont tous les enfants en âge d ’ études
primaires sont scolarisés. Cette réussite
extraordinaire de l ’ Administration belge qui
entre 1885 et 1960, en l ’ espace de 75
ans, a transformé la friche congolaise en un
pays émergeant, Jean-Pierre Nzeza Kabu
rend hommage à la qualité des ressources
humaines que la Belgique avait mises à la
disposition du Congo.