Page 48 - magazine N°5_Neat

HISTOIRE

colonies (Victor Schœlcher, 27 avril Il fallut attendre les lois Millerand de 1900
1848 )...Ces deux derniers étaient des « so- pour que la journée de 10 h soit progressi-

ciaux-démocrates ». En avril 1848, une nou- vement rétablie : 11 h en 1900, 10 h 30 en

velle assemblée fut élue suite aux élections 1902, 10 h en 1904. Ces lois furent ren-
législatives et prit la suite du Gouvernement dues possibles grâce à l'arrivée d'un socia-

provisoire à la tête du pays. Elle était alors liste dans le gouvernement Waldeck Rous-

majoritairement composée de républicains seau (de 1899 à 1902 ), mais également
modérés et conservateurs qui étaient sou- grâce aux luttes sociales pour la baisse du

vent issus de la bourgeoisie et donc plutôt temps de travail qui n'avaient pas cessé
hostile à ces revendications sociales. L'As- depuis 1848.

semblée nationale constituante mit ainsi fin à

cet élan progressiste - qui ne dura que deux
mois - en supprimant ce décret dès le 9 sep-

tembre 1848 et en instaurant une journée de
12 heures. Elle ferma également les ateliers

nationaux, pourtant populaires chez le peu-

ple parisien, ce qui conduisit à une révolte
qui fut très violemment réprimée - journées

de Juin - par le gouvernement et qui diminua

fortement le prestige du régime républicain.