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HISTOIRE
italiennes, espagnoles, portugaises, le plus grand chef d ’ Etat de l ’
japonaises, etc.? histoire du Congo. Au temps du règne de
Léopold II (1865-1909 ), six grandes puis-
Le Congo : pays belge
sances dominent l ’ E urope : l ’ Empire alle-
Dans un discours prononcé à la mand, l ’ Empire britannique de la reine Vic-
Chambre des Lords en 1878, le Premier mi- toria, l ’ Empire français, puis la , République
nistre britannique, parlait de ceux qui par mil- française l ’ Empire austro-hongrois de Fran-
lions dans les provinces de l ’ Empire britan- çois Joseph de Habsbourg, l ’ Empire russe
et l ’ Empire ottoman. La Belgique est
nique s ’ étendant à toutes les zones du glo-
convoitée par la France où Napoléon III
be lui étaient liés par « la chair et le sang » et
confisque les biens de la Maison d ’ Orléans
« le pouvoir de l ’ épée ». Cela témoigne que
à laquelle appartenait Louise d ’ Orléans, la
l ’ œuvre colonisatrice britannique fut em-
première reine des Belges par son mariage
preinte de prévenance pour les populations
avec Léopold Ier et la mère de Léopold II. Ce
autochtones et par les considérations de dernier est privé de l’ h éritage considérable
Londres pour ses colonies. Certes, les hor- de sa mère et voit son royaume menacé d ’
reurs commises par les uns n ’ excusent pas annexion par la France. Pour protéger son
celles commises par d’ a utres. L ’ auteur indépendance, il épouse une archiduchesse
juge Léopold II responsable des exactions issue de la Maison d ’ Autriche, Marie-
qui ont pu être commises sous son règne au Henriette de Habsbourg-Lorraine, « Il suffit
Congo, mais non coupable, et estime l ’ d ’ oser pour réussir », dit-il, citant l ’
œuvre de Léopold II comme remarquable. Il exemple des Pays-Bas, dans un discours
considère que les Belges et les Congolais ne qu ’ il prononce au Sénat belge dont il est
membre de droit. Au XIXe siècle, la colonisa-
doivent pas en avoir honte et il tente de l ’
tion est rarement critiquée et surtout encou-
expliquer dans son ouvrage Léopold II,
ragée pour apporter la civilisation à des peu-
ples jugés « inférieurs ». .Pourtant, rapporte
Jean-Pierre Nzeza Kabu, s ’ il est un peuple
qui fut anticolonialiste, c ’ est bien le peuple
belge et son gouvernement, ce qui leur valu-
rent ces saillies mémorables de leur roi : « Je
suis le souverain d ’ u n petit royaume et de
petites gens » et « Il n ’ y a pas de petits
pays, il n ’ y a que de petits esprits ».
