Page 46 - Livre 19 Isabelle André
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  Alors, nous allons voir dans l’armoire qui contient les lampes de poche. Bizarrement, elles ne sont plus là. L’armoire est déserte à part une ou deux toiles d’araignées. Au moment où je referme l’armoire, mon cousin prononce ses premiers mots depuis un bon moment. Seulement, j’aurais préféré ne pas les entendre, car il dit qu’il a revu l’ombre. Ma sœur qui a arrêté de pleurer s’y remet de plus belle. Je propose de barricader toutes les entrées plausibles. Tout le monde s’y met, même ma sœur qui est complètement désarçonnée. Je sens une larme couler sur mon visage, mais je n’y peux rien ; j’ai peur et c’est normal. Ma cousine me serre la main pour me réconforter comme elle le fait depuis qu’on est toutes petites. Armoires, bibliothèques, chaises et tables, tout peut servir pour bloquer les entrées. Mais au moment où nous bloquons la dernière entrée, un bruit fracassant se fait entendre. C’est le bruit d’une fenêtre qui casse.
Nous n’osons plus bouger, des pas lents résonnent dans le chalet. Nous sommes tous recroquevil- lés les uns contre les autres. Mais au moment où je vois une personne dont le visage est brouillon dans ma tête et qui est si grand que, s’il avait de mauvaises intentions, il ne ferait de nous qu’une bouchée, un déclic se fait entendre et la porte s’ouvre malgré nos techniques pour la barricader. Nous crions au désespoir, mais ce sont les parents.
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