Page 59 - Livre 19 Isabelle André

On était fatiguées mais, une fois les chips payées et dans mon sac, nous avons pris nos vélos et avons commencé à rouler. Arrivées chez moi, Marley m’a fait part que la musique ne jouait plus dans la cour. Je ne suis pas tout de suite montée sur mes grands chevaux. Pendant que Marley ouvrait un des deux sacs de chips, je m’apprêtais à ouvrir la porte, mais elle était barrée. J’ai trouvé ça étrange, car lorsqu’il y a de la visite, mes parents ne barrent jamais les portes. Malgré cela, je suis restée très calme. Comparée à moi, Marley, cette grande fan de romans policiers, s’imaginait plein de scénarios impossibles. Je lui ai demandé de se calmer, mais elle faisait la sourde oreille, ce qui voulait dire que je devais me débrouiller toute seule. J’ai commencé par chercher dans mon petit sac à main pour trouver mes clefs mais, bien sûr, je les avais oubliées. Je me suis soudain rappelée la phrase que ma mère me répétait depuis mon plus jeune âge: “Si tu en a besoin, il y a une clef en dessous du tapis d’entrée.” J’ai immédiatement demandé à Marley de lever le tapis et, comme de fait, une jolie petite clef était là. Mon amie a débarré la porte et nous sommes entrées.
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