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A la n du con it, le nombre de mariages est multiplié par trois en 1919. Beaucoup de veuves de guerre, sept, se remarient ainsi que d’anciens militaires démobilisés. Pour la première fois depuis 1915, plus des deux- tiers (77%) des hommes à convoler sont Ardéchois, prouvant peut-être ainsi le retour au pays des soldats démobilisés.
En 1920, à nouveau, il faut noter la forte hausse des unions, qui en- gendrera davantage de divorces quelques années plus tard, généralement moins de dix ans après. Cette année-là, sept veuves de guerre se remarient. Parallèlement, quatre mariages sont célébrés a n de reconnaître souvent des enfants conçus ou nés pendant la guerre, principalement par des per- sonnes d’autres départements.
En n, en 1921, le nombre de mariages revient presque au même niveau qu’avant la guerre. Cependant deux unions permettent encore la reconnaissance d’enfants naturels. Comme l’année précédente sept veuves de guerre convolent à nouveau.
Ainsi comme partout en France, il est possible de constater une forte baisse de la population albenassienne suite au con it, mais aussi par tous les dommages collatéraux qu’il impliqua : la baisse de la natalité, des mariages, la propagation de la grippe espagnole et ainsi une nette augmentation des décès, mais qui ne put être amortie par l’arrivée d’une nouvelle population. Toutefois à la n du con it, le retour des hommes démobilisés, puis de nouveaux migrants étrangers suite à l’arrivée de nouveaux con its, permirent peu à peu le retour voire l’augmentation de la population.
Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018 104