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 Les Américains aux Usines Lafarge du Teil
Bruno CHAIX
L’intervention des Etats-Unis dans la Grande Guerre conduisit à la mise en place en 1917 du Corps expéditionnaire de près de 600 000 hommes et de 1 500 000 hommes en août 1918 entraînant des besoins considérables de transport et d’hébergement.
Un système logistique très important est alors organisé en France pour accueillir, transporter, loger, équiper et entraîner les nombreuses unités américaines qui seront progressivement engagées sur le front français. En particulier un ensemble de camps et de dépôts relié par voies ferrées est créé. Ces infrastructures nécessitent la fourniture par la France d’une grande quantité de matériaux dont du ciment. Le besoin des Américains, exposé au cours d’une réunion du Comité technique permanent d’étude franco-américain est jugé de première importance et estimé à 200 000 tonnes par an, bien au-delà des capacités françaises du moment. Le Comité propose donc d’augmenter la production française ce qui est considéré comme possible en faisant appel à la main-d’œuvre américaine et en important du charbon (voir page suivante).
Il est probable que la venue de soldats américains au Teil soit liée à cette proposition.
Le Teil - Bords du Rhône
 Quoique fort peu connue, la présence des Améri- cains au Teil pendant la Grande Guerre est pourtant certaine. Un document de la NARA (National Archives and Records Administration) fait état en 1918 d’une « section de cimentiers du Génie (Cement Section En- giners) » à la nouvelle usine de ciment du Teil (voir ci-dessous).
Une photo (voir page suivante) montre une unité militaire avec ses moyens automobiles et hippomobiles posant - semble-t-il - dans un hangar de l’usine Lafarge et entourant deux cadres civils (français ?).
Un article du Dauphiné libéré des années 50 ou 60 est plus précis sur cette présence de soldats américains « faisant du ciment » au Teil en 1918 et vivant en bonne relation avec la population civile.
En n les Archives départementales de l’Ardèche ont conservé une note de l’hôpital de Viviers indiquant le passage de soldats américains malades alors qu’ils étaient employés à l’usine Lafarge.
 (National Archives and Records Administration)
25 Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018























































































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