Page 57 - Lux in Nocte 3
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Tout cela aurait été impossible à écrire à l’époque de Mozart, tout simplement car le
               piano ne le permettait pas !

               Avec Liszt, le piano sonne d'une manière tout à fait nouvelle. Et pour le jouer, les
               pianistes ont dû faire aussi une révolution dans la technique et dans leurs modes
               jeux.


               L’influence de Liszt et de ces grands Maîtres du piano romantique s’est ensuite bien
               sûr poursuivie dans les périodes modernes et contemporaines…que ce soit chez les
               compositeurs  (Ravel,  Debussy,  Fauré  et  tant  d’autres !)  ou  du  côté  du  jeu
               pianistique et de l'enseignement du piano.

               Mais là encore, pensez-y bien…Sans l’évolution instrumentale, rien n’aurait pu se
               faire.

               Il est bien évident que plus l'instrument se perfectionne et plus les compositeurs
               font évoluer l'écriture instrumentale, plus l'apprentissage du piano à dû, lui aussi,
               suivre le mouvement et subir des modifications.


               On ne joue pas Mozart comme on joue Liszt, ni d'un point de vue stylistique ni
               d'un point de vue purement technique !

               II a par conséquent fallu créer de nouvelles méthodes d'enseignement adaptées aux
               besoins techniques demandés par les compositeurs.

               Bien  sûr,  à  l’inverse,  on  peut  aussi  se  dire  que  si  les  facteurs  d’instruments
               cherchent  constamment  de  nouvelles  améliorations  c’est  un  parce  qu’ils  veulent
               répondre aux besoins et demandes des compositeurs. C’est donc une interaction
               sans fin entre ces deux métiers, ces deux univers musicaux.
               Et quelle joie !  Que de chefs d’œuvres cela nous a offert !                                     56

               Aujourd’hui  encore,  de  nouvelles  améliorations  et  découvertes  ont  lieu.
               Connaissez-vous le piano à 102 touches de Stephen Paulello… « l’Opus 102 » ?

               « 14  notes  de  plus  que  pour  un  instrument  classique,  précise  son  créateur. Une  sixte
               supplémentaire dans le grave et une quarte dans l’aigu… Ces notes peuvent être jouées bien sûr
               mais, surtout, leur présence augmente la résonance globale de l’instrument. »

               Le pianiste David Bismuth confirme la richesse sonore de l’Opus 102, « La clarté des
               registres et le rayonnement du piano permettent de mieux rendre justice à l’écriture de Beethoven,
               par exemple. On peut détailler chaque partie d’une sonate comme on le ferait pour un quatuor à
               cordes. »

               Un piano avec de nouvelles cordes aussi (parallèles et non plus croisées) …Que
               d’options nouvelles cet instrument offre donc aujourd’hui aux compositeurs !
               Voici  d’ailleurs  une  création  du  compositeur  Charly  Mandon  composée
               spécialement pour cet instrument :
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