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qualité est indispensable. Ces dernières années, depuis prévoir des espaces
le libre accès à la profession, de nombreux contacts pour les cérémonies.
ont été pris aux niveaux régional et fédéral pour tenter Personnellement, le fait
de trouver une solution. Jusqu’à présent, l’instauration de donner l’exclusivité
d’un institut professionnel, d’un titre professionnel, au secteur privé me
d’un titre artisanal ni d’un label de qualité n’a apporté préoccupe car je pense
de solution au problème. Un label de qualité solide qu’il est important de
est la seule alternative qui nous reste. Je compte sur pouvoir offrir à tout un
vous pour le rendre obligatoire. Les membres des chacun la garantie de
organisations professionnelles doivent respecter un funérailles de qualité à
code d’éthique et une charte de qualité. Sans mesures prix abordable et en toute
contraignantes, ceux-ci restent toutefois lettre morte. dignité. Je pense que le premier orateur, en particulier,
Ce sont précisément ces personnes qui ont besoin a adopté une position nettement différente à ce sujet.
d’informations pour pouvoir se remettre sur la bonne Selon lui, cette tâche devrait en fait être entièrement
voie. En les excluant, nous les privons complètement laissée au secteur privé. Quels sont les arguments en
d’information, ce qui ne fait qu’aggraver la situation. faveur de cette position ? Quel en est la valeur ajoutée ?
Au nom de Funebra, j’ai porté plainte contre un J’estime en outre que la liberté de choix est un principe
collègue auprès du juge d’instruction de Hasselt pour, important. Pourquoi ne pas permettre ce choix, par
entre autres, violation du secret professionnel et décret ? Pourquoi devrions-nous abolir cette possibilité
profanation de tombes. J’espère du fond du cœur que de choix ?
cela ne paraîtra pas dans les médias, surtout pour Une deuxième réserve fondamentale, que je peux
les familles concernées. Ce problème se présente d’ailleurs adresser à tous les orateurs, est que l’on
également en Wallonie. C’est le seul moyen dont nous m’a déjà dit à plusieurs reprises que le projet de
disposons actuellement pour éloigner du marché les mémorandum a été élaboré principalement du point de
entrepreneurs de pompes funèbres qui ne sont pas vue du secteur funéraire traditionnel et qu’il ne tiendrait
dignes de ce titre ou de ce nom. pas suffisamment compte du secteur funéraire
J’espère que nous pourrons éviter de telles situations à alternatif, plus petit. Je ne suis pas spécialiste, mais
l’avenir et que nous pourrons trouver une solution. j’aimerais entendre votre opinion à ce sujet.
Questions et commentaires des membres de la Johan Dexters :
commission et réponses des invités Actuellement, il existe
Nadia Sminate : J’ai même des différences
préparé toute une série entre deux communes
de questions, mais vos voisines en ce qui
explications étaient concerne les obsèques
tellement claires que des personnes
presque toutes mes démunies. Dans
questions ont trouvé certaines communes,
réponse. Je vous en quand quelqu’un décède
félicite. sans le sou, la dépouille
D’après vos explications, est transportée de la morgue au cimetière et enterrée
je comprends la avec une croix et une plaque tombale, sans plus. Pas de
nécessité de mieux définir les termes ‘service fleurs, pas de photos, pas de lettres de condoléances,
minimum’ et ‘personne démunie’. J’aurais aimé pas de cérémonie, pas de crémation, rien. La commune
entendre vos suggestions sur la façon de procéder. voisine peut par contre offrir le choix entre l’inhumation
Dans le passé, il a souvent été question de travailler et la crémation et entre 25 lettres de condoléances et
avec des bénévoles à un niveau de service minimum. 50 cartes de prière. Tous les Belges sont égaux devant
Cela vous semble-t-il possible ? la loi, mais la question est de savoir pourquoi certaines
Vous avez évoqué des problèmes de qualité des choses sont possibles dans la commune A et non dans
cercueils. Ces problèmes de qualité existent-ils la commune B. Ces différences selon l’endroit où l’on
également pour les linceuls ? meurt ou vit représentent un réel problème.
Els Robeyns : Je me joins aux remerciements aux Il me semble dès lors utile de définir un service
orateurs pour la clarté de leurs explications. Il minimal, sans toutefois prévoir de grand faste – une
ne reste en effet que peu de questions. J’ai deux proposition que j’ai entendue ici même il y a quelques
réserves fondamentales. La question se pose de années – étant donné qu’en fin de compte, quelqu’un
savoir s’il appartient encore aux autorités locales de devra payer la note. La question est de savoir comment
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