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La Chaloupe - décembre 2017
but d’être maître de la totalité de la cote 344. L’at-
9 novembre :
e
La 3 batterie prend position dans le bois en « T ». taque a donné les résultats prévus.
e
Pour la 4 batterie : « La position est à construire de 28 novembre :
e
toutes pièces. Il n’y a rien ; rien. Heureusement pour La 4 bat. Désarme, puis descend par la voie de
nous qu’une voie de 0,60 m passe à proximité car les 0,60 m ; la manœuvre est délicate mais menée à bien
camions ne peuvent venir jusqu’à la batterie et certai- sans incident. Ils n’auront pas fait un "break" dans
nement, nous aurons beaucoup de mal pour amener les cette position.
pièces dans le ravin des Trois Cornes situé sur la rive
29 novembre :
droite de la Meuse. »
Le train de matériel quitte la position à destination
de Verdun, arsenal où le matériel sera déchargé et pris
23 novembre :
e
Pour la 4 Batterie : « La position a été armée dans par les tracteurs.
la nuit. Il a fallu se servir d’un caterpillar pour amener
les pièces ; les tracteurs ne peuvent franchir la piste 30 novembre :
Départ à 7 heures pour les hommes du cantonne-
qui n’est qu’un marécage. Recevons 2 200 obus et ment du bois de Nixéville pour Saudrupt puis Doulain-
charges. Le personnel est bien fatigué par ce travail
court (Haute Marne).
intensif. »
Caterpillar Repos les 3,4 et 5 décembre.
Pendant la guerre, des propos étranges sont colpor- 5 décembre :
tés sur des machines bizarres encore jamais vues
qu’un mystère épais enveloppait. Ce sont des véhi-
cules automobiles qui se meuvent par déplacement sur
le sol à l’aide d’une chaîne sans fin appelée
« chenille » ou « caterpillar » en anglais.
Les militaires racontent qu’ils ne peuvent circuler
sur une couche de neige fraîche sans s’enliser. Sur un
sol marécageux, le véhicule lourd ne peut se mouvoir
correctement.
Quant au tracteur à quatre roues motrices, si l’une
d’elle s’enfonçait dans un trou d’obus, le véhicule ne
pouvait plus avancer. Passer des fossés, relevait de

l’impossible ; il ne fallait même pas y songer.
La « chenille » va donc faciliter les déplacements.
Elle est formée de galets qui s’appuient sur le sol sur
toute la largeur de son développement et est entraînée
par des roues motrices. En résumé, elle s’imposait sur Cantonnement chez l’habitant. Par suite du froid
rigoureux, plusieurs radiateurs des tracteurs Lactel
les champs de bataille.
éclatent. La répartation demande quelques jours. La
colonne légère part et passe à Fayl-Billot, Rougemont,
Ste Suzanne, Etouvant (près de Montbéliard), Bavans.
27 décembre :
Nous les retrouvons à Jonchéry pour aller prendre
part à un raid en Alsace où ils fêteront la fête de Noël.
Cantonnement chez l’habitant.

28 décembre :
La neige tombe à gros flocons, rendant la circula-
tion très difficile.

A suivre

Yvette et Gilbert Manic

(Pays de France – 28 décembre 1916)

24 novembre :
Le temps pluvieux les gêne beaucoup pour faire
leurs tirs de réglage.
25 novembre :
Jour « J » (H à 12 h 20) pour opération ayant pour

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