Page 130 - le barrage de la gileppe
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Dans les baraquements construits devant le parking, une salle de conférences et de
réception est aménagée. On y voit une large maquette de l’ouvrage et, grâce aux
diffuseurs accrochés à l’extérieur, les foules peuvent entendre, à certaines heures, une
documentation succincte sur l’œuvre réalisée.
Nous visitâmes le chantier en mai 1968. La butte s’élevait alors vers le sommet du
barrage « étêté » de sept mètres et de rares privilégiés suivaient avec intérêt l’élévation
des enrochements à la base du mur.
A ce moment, on avait atteint les deux tiers du massif aval où deux paliers allaient
couper l’uniformité de la colline. Un seul déversoir était creusé, celui de la rive gauche
n’ayant du reste pas été utilisé dans le passé.
Sur la rive droite, le rocher était profondément entaillé et une équipe française, spécialisée
dans ce genre de travail, y accrochait le bétonnage pour donner une assise inébranlable à
la crête du massif.
Le belvédère sous lequel est ouvert un
centre d’accueil et d’information
L’ANCIEN ET LE NOUVEAU BARRAGE
L’ancien barrage de la Gileppe formait,
on le sait, une impressionnante masse de
maçonnerie, du type gravité, dont le type
avait été déterminé en comparant les
barrages d’Alicante et du Furens
(Saint-Etienne) représentatifs des écoles
espagnole et française.
Aux 45 mètres de ce massif, on avait
ajouté 2 mètres pour parer à
l’insuffisance des déversoirs et l’effet du
vent et des gelées sur le lac. On avait
admis deux déversoirs, l’un d’eux
pouvant être momentanément hors
d’usage à l’époque des crues.
Le lac couvrait 80 hectares 5 ares et
contenait 12 238 916 m3 à son
maximum.