Page 127 - le barrage de la gileppe
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L’EXHAUSSEMENT
Le s travaux de surhaussement du barrage furent entamés en 1967 et poursuivis
jusqu’en 1971, pour aboutir à la métamorphose complète de l’ouvrage et du site tels qu’ils
apparaissent maintenant.
arrage a été surhaussé de 16 mètres et le lac de 13 de manière à doubler la capacité
Le b
de la retenue pour atteindre 26 million de m3. Le débit journalier distribuable devient ainsi
75.000 m3 environ au lieu de 40.000 m3 pour l'ancien barrage.
L'apport d’eau supplémentaire est assuré par la dérivation d’une rivière, la Soor, vers le
lac de la au moyen d’un tunnel de 2,5 kilomètres creusé 1951 et 1953 sous la crête de
Hestreux.
En 1965, le ministre des Travaux publics, M. De Saeger, annonça au gouverneur de la
province, M. Clerdent, qu’un premier crédit de 800 millions serait affecté l’année suivante
aux travaux d’exhaussement du barrage.
L’ordre des travaux prévoyait l’ouverture de nouvelles routes sur la colline de la
Borchêne, l’aménagement du site et le creusement d’une carrière sur la rive gauche de ce
ruisseau.
Le ministre se rendit à Verviers le 16 mai 1966 et déclara que les travaux seraient mis en
adjudication en fin d’année. Ils furent confiés aux entreprises Sogetra de Bruxelles. Le
Cabinet ministériel rédigea une note, rappelant que le barrage conçu en 1868 par
l’ingénieur Bidaut était dans un tel état de vétusté qu’il nécessitait des travaux urgents de
réfection et de consolidation. En outre, pour répondre aux besoins économiques croissants
de la région Verviétoise, la capacité du réservoir serait portée de 12 millions et demi à 25
millions de mètres cubes, et le débit de 48 900 à 73 600 mètres cubes.
La partie supérieure de l’ouvrage, la plus mal en point, allait être écrêtée de sept
mètres, afin d’asseoir le bétonnage sur une masse plus robuste.