Page 11 - MOBILITES MAGAZINE n°54
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  tINVESTISSEMENT / STRATEGIE
       À Caen, après l’échec du TVR* le tramway classique sur fer s’est imposé sur le même tracé en 2019 sous l’appellation évocatrice de « Tramway Caen-la-Mer ».
* Transport sur Voie Réservée
ments transfrontaliers. Un prolon- gement de 8 km ponctué de neuf stations dont trois en France et un investissement de 45 M€ partagé à 40% par la Confédération Hel- vétique, 30% par l'Etat français (dont 4,67millions d’€uros par l’Appel à Projets TCSP), la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Dé- partement de l'Ain, et 30% par la société d'aménagement « Terri- nov».
Un futur réseau de tramways de dimension XXL pour l’agglomération lilloise En tête des nouveaux réseaux, aussi bien côté importance des financements qu’en raison de l’am- pleur du projet, on trouve la mé- tropole de Lille, là où d’ailleurs le Premier ministre avait annoncé les opérations retenues pour ce IVe Appel à Projet TCSP.
Alors qu’hormis l’historique Mongy qui depuis 112 ans relie Lille à Rou-
  L’AGGLOMÉRATION DE LILLE, HÉRITIÈRE D’UN TENTACULAIRE RÉSEAU DE TRAMWAYS
Il y a encore quelque décennies l’agglomération Lille-Roubaix- Tourcoing était littéralement quadrillée par un réseau de tramways tentaculaire qui poussait ses antennes loin au-delà de la ville et totalisait près de 200 km de lignes. En réalité un double réseau caractérisé par la présence de deux ensembles différents, l’un urbain lillois à voie normale dite TELB (Tramways Électriques de Lille et de sa Banlieue) et l’autre interurbain à voie métrique, le Mongy, baptisé du nom de son créateur l’ingénieur Alfred Mongy (1840-1914) et qui reliait Lille, Roubaix et Tourcoing.
Le premier réseau, apparu en 1872, avec des véhicules hippomobiles sera « mécanisé » (par motrices à vapeur) puis électrifié à partir de 1901. À son apogée avant-guerre il s’organisait autour de 21 lignes qui irriguaient finement le centre-ville alors que les lignes de banlieue allaient jusqu’à Le Quesnoy, Roubaix et Tourcoing, au nord, à Wattignies et Ronchin, au sud, Hellemmes à l’est et Lomme, à l’ouest. Après plusieurs vagues de suppressions le réseau urbain disparaît en février 1966.
Le second réseau dit ELRT (Électrique Lille Roubaix Tourcoing) est construit en 1909 sur le modèle des tramways interurbains des Etats-Unis. Sa mise en place se fait en même temps qu’est créé le « Grand Boulevard », grande percée urbaine destinée à relier Lille, Roubaix et Tourcoing. Le tramway Lille-Roubaix-Tourcoing est installé sur la bande centrale de l’avenue, tel un « site propre » avant la lettre ce qui lui permettra sans doute de survivre jusqu’à nos jours. À partir de cette ligne en Y de 14,5 km, des antennes
(toutes disparues de 1936 à 1972) sont créées vers Marcq-en- Baroeul (ouest), Halluin (nord-ouest), vers le poste frontière de « Risque Tout ! », la gare d’Herseaux en Belgique, et vers Leers et Hem (est). L’objectif d’Alfred Mongy était d’ailleurs de créer un plus vaste réseau de tramways interurbains irriguant Lille et le Bassin minier jusqu’à Douai et Béthune.
Paradoxalement, certaines sections du futur réseau des tramways lillois reprennent des éléments des anciennes lignes des TELB et de l’ELRT...
 MOBILITÉS MAGAZINE 54 - DÉCEMBRE 2021 - 11






















































































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