Page 13 - MOBILITES MAGAZINE 7
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Politiques & institutions
Ferroviaires (UTP)
e aux pouvoirs publics
etc.), qui exercent des activités en lien avec le transport public collectif de voyageurs urbain ou ferroviaire, peuvent désormais participer aux travaux de certaines de nos com- missions en tant que membres par- tenaires, avant de devenir mem- bres adhérents.
Toujours lors de l’assemblée gé- nérale extraordinaire du 8 juin, l’uTP a en outre décidé de créer une nouvelle commission baptisée « Nouvelles mobilités, villes de demain », présidée par marie- Claude dupuis, directrice Stratégie, innovation et développement du groupe raTP. Nous allons travailler sur les « déserts de mobilité », ces zones périphériques où il n’y a pas de transport public et où il faut deux voitures par foyer pour se déplacer.
une autre priorité est la défense du modèle économique du trans- port public avec deux idées clés : la consolidation du Versement Transport (VT) et le retour à la TVa à 5,5 %. Si le gouvernement actuel n’a pas prévu de supprimer le VT, je préfère néanmoins que l’on prenne les devants en discutant avec le medef qui avait soufflé l’idée de supprimer le VT à certains candidats à la présidentielle (Fran- çois Fillon, ndlr). Concernant la baisse de la TVa, ce serait un signal fort donné au transport pu- blic. Cette marge de manœuvre supplémentaire - de l'ordre de 300 millions d'euros par an - n'aurait pas forcément pour objectif de baisser les prix, mais d'améliorer
le service, en particulier dans les zones peu denses, qui sont com- plexes à desservir.
: dans votre discours d’investiture, vous
avez indiqué que l’UTP devrait s’attacher à poursuivre les chantiers engagés en matière de négociation de la convention collective de la branche ferroviaire. Où en sont ces chantiers aujourd'hui ? Que reste-t-il à faire ?
T. M. : nous sommes l’union des Transports Publics et Ferroviaires. L’accompagnement de l’ouverture à la concurrence du rail prévue en décembre 2019 pour l’open ac- cess et généralisée fin 2023 pour les Ter, est donc une autre de nos priorités. Pour mieux préparer ce dossier important, la commission « affaires ferroviaires » a été scin- dée en deux entités distinctes : une commission « Système ferro- viaire », qui travaillera sur les sujets
Les acteurs de la mobilité durable peuvent désormais participer aux travaux de l’UTP.
juridiques, techniques et écono- miques, et une commission « af- faires sociales » qui sera notam- ment chargée des questions so- ciales et de sûreté. Concernant la convention collective nationale de la branche ferroviaire, nous avons signé les volets champ, dispositions générales, contrat de travail, or- ganisation du travail. Nous avons finalisé les discussions sur le volet relatif à la formation professionnelle, volet qui est actuellement ouvert à la signature des organisations syndicales. il restera ensuite trois volets à élaborer et à négocier : la classification, la rémunération ainsi que la prévoyance et le droit syn- dical. Cela représente encore dix- huit mois à deux ans de travail !
: l’ouvertureàla concurrence du transport
ferroviaire est un sujet extrêmement sensible sur le plan social. Quels outils allez- vous utiliser pour préparer les esprits à cette échéance historique ?
T. M. : pour ce qui concerne les Ter et les rer, l’ouverture du mar- ché ferroviaire en France s’inscrit dans le cadre du règlement relatif aux obligations de service public. L’obligation de Service Public (oSP) n’est pas liée au fait que l’opérateur soit public ou privé. elle est définie contractuellement et en toute transparence dans un cahier des charges. on ne fait pas de la concurrence pour de la concur- rence. L’objectif, c’est d’améliorer
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