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Opérateurs & réseaux
Gruau electron II en minibus. Les intervenants ont relevé l'efferves- cence dans le domaine des autobus standard, mais aussi sur les autobus articulés (eindhoven avec VDL). Sur le segment des cars - tourisme et interurbain - apparaissent aussi de nouveaux produits, notamment dans les minicars. Concernant plus particulièrement le tourisme, des véhicules commencent à arriver de la part de constructeurs étran- gers. Ces autocars pourront circuler dans les Zones à Circulation res- treinte où s'appliquent les vignettes Crit'Air, dont l'exemple le plus par- lant est paris. On voit que la filière est en train de s'adapter. en élec- trique, l'exemple où on a le plus de recul d'expérience est le trol- leybus. Il y a en France 173 unités qui circulent dans des réseaux de grande importance (Lyon, Limoges, Saint-etienne...).
On note des évolutions récentes : des constructeurs proposent des solutions mixtes trolleybus et bat- teries avec une circulation sous bi- filaire qui permettent de rouler sans infrastructure ou dans une zone à contrainte architecturale en s'af- franchissant des lignes aériennes. Les véhicules hybrides hydrogènes sont une autre option d'électrifica- tion, à 850 000 euros. Des pro- grammes européens visent à mas- sifier les commandes pour rejoindre les 600 000 à 650 000 euros d'ici deux à trois ans. Les temps de remplissage sont assez rapides, et l'autonomie (300 km) et l'exploi- tation sont proches d'un véhicule diesel. mais la sécurité et la pro- duction d'hydrogène constituent des freins. La technologie « à bat- teries » enfin, compte 65 unités actuellement en circulation en France, soit moins de 1% du parc d'autobus. z
CONFÉRENCE
LE TRANSPORT À LA DEMANDE À L’ÉPREUVE DES NOUVELLES INTERCOMMUNALITÉS
Les auteurs des lois MAPTAM et NOTRe étaient certainement loin d'imaginer toutes les conséquences de leurs actes. Illustration est donnée par Troyes Champagne Métropole, expliquée par Christophe Chenilyer, directeur des services méthodes à la TCAT de Troyes. En passant du Grand Troyes à la nouvelle entité, le territoire de 130km2 a atteint les 890km2 ! Pour une population de 168 000 habitants, contre
130 000 précédemment. En 2013, un service de navettes de rabattement par minibus est mis en place avec quatre services le matin, deux en milieu de journée et quatre le soir (pour les jours de semaine). Au final :
46 000 km parcourus pour 1250 passagers à l'année ! Sur 260 rotations sur la ligne 1A, on en a 140 à vide ! Au final, le coût atteint 80 euros par passager transporté. La ligne 1A coûtait 100 000 euros à l'année, dont 85% représentés par des frais fixes (amortissement véhicule, kilomètres haut-le- pied et salaire conducteur). A ce prix, la collectivité aurait meilleur compte d'affrêter des taxis !
Boutade ? A moitié seulement... La TCAT va envisager le transport à la demande. Dès lors quelle option retenir ? Passer en TAD classique (intégré) ou le sous-traiter à un transporteur ? La structure des coûts étant la même que pour l'exploitation précédente, ces options sont abandonnées. Vient alors une alternative : référencer plusieurs transporteurs et les faire travailler « comme
des taxis » sur les itinéraires et horaires prédéfinis. L'idée est de ne payer que
les prestations sans les temps d'attente
ou les kilomètres à vide. Il faut dès lors un moyen de réservation, planification et suivi en temps réel « dématérialisé » pour tous les acteurs. Ubi Transport apporte
la solution avec le service 2TAD compatible smartphones sous Androïd. La TCAT lance alors un appel d'offres pour 13 lots,
mais se réserve la faculté de participer en direct à certaines missions afin de compléter l'activité de ses conducteurs effectuant
les services scolaires. Les transporteurs ont dès lors accès à une « bourse de voyages » gérée par la TCAT, qui centralise les appels et demandes de services. Le premier qui
prend la mission en est responsable. Une alerte est émise en cas de non prise en charge quelques minutes avant la course. Elle peut être annulée en cas de force majeure pour être remise dans la « bourse de voyages ». Le service est ouvert du lundi au samedi inclus de 6h30 à 20h30. Pour le client, il suffit d'un ticket de la TCAT (pouvant même être acheté à bord) et de réserver 2h00 avant. Les abonnés voient leur abonnement vérifié lors de la réservation. Dès la troisième semaine, la fréquentation dépassait les résultats précédents et la fréquentation a été accrue de 90% ! Quant aux coûts pour la collectivité : ils sont passés de100à40000euros!
JEAN-PHILIPPE PASTRE
MOBILITÉS MAGAZINE 07 - Septembre 2017 - 29