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Opérateurs & réseaux
FNTV / Conducteurs
Pénurie de personnel : solutions e
Les journées techniques de la Fédération nationale des transports de voyageurs Pays de la Loire ont montré que certaines pénuries, notamment de conducteurs, sont peut-être à prendre à l’envers de l’habitude.
«Vingt conducteurs nous man- quaient en 2011, ils sont 300 cette année. Trois mille autres
personnes sont à trouver dans les dix ans, c’est la moitié de nos ef- fectifs ». En donnant des chiffres, Pascal Fontaine est dans son rôle de président à la journée technique de la Fédération nationale des transports de voyageurs Pays de la Loire, le 28 juin dernier. Mais c’est sur les manières d’aborder les problèmes de recrutement que la journée a été la plus productive.
Mauvaise conjoncture
Malheureusement, certains han- dicaps perdurent. L’âge minimal du permis, 21 ans, prive la profession d’un accès direct des jeunes à la sortie de l’école. L’absence de for- mations initiales spécifiques pour les mécaniciens, les responsables d’exploitation continue à peser.
« Notre base de recrutement est bien trop étroite », souligne Frédéric Audouard d’Audouard Voyages, à Doué-la-Fontaine. toujours ne pou- voir compter que sur des personnes formées dans le transport de mar- chandises (conducteurs), les poids lourds ou l’agriculture (mécaniciens) ? Encore que la situation s’éclaircisse pour les responsables d’exploitation. Vincent Baldy, directeur national adjoint de l’AFtRAL (Apprendre et se Former en tRAnsport et Logis- tique), rappelle la série d’ouvertures de nouvelles sections, après Paris et Vannes, en octobre à Nancy, en 2018 à Marseille. Pour former des Bac+ 2 et des Bac+ 3 sachant pour les premiers, produire du service, pour les seconds articuler la pro- duction aux autres dimensions de l’entreprise. « Votre rôle de chef d’entreprise est de développer l’ac- cueil et le tutorat de ces jeunes en
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Des chefs d’entreprises confrontés à d’importants besoins de conducteurs, de mécaniciens, de responsables d’exploitation et à la concurrence d’autres secteurs comme le transport de marchandises.
formation », a rappelé Vincent Baldy.
Le secteur se développe, les besoins d’embaucher augmentent avec son développement. Mais quand l’éco- nomie va mieux en général, les candidats sont happés par la concur- rence. « Les conducteurs repartent vers le secteur des marchandises », souligne Pascal Fontaine. Même les formations, ici, tournent. « Du feu de Dieu ! », pour Vincent Baldy. « Les mécaniciens trouvent de meil- leures rémunérations dans les concessions », fait remarquer Fré- déric Audouard. Stéphane Soulard des Voyages Soulard insiste : « les rémunérations de nos conducteurs ne vont pas du tout ».
Donner une bonne image
Le peu d’atouts pour attirer les candidatures dans le secteur du transport de voyageurs en général s’impose une nouvelle fois dans les débats. En soigner l’image ? Sébastien Brochet, ORC Commu- nication, agence spécialisée dans les ressources humaines apporte sa solution. Un film pour la Fédé-
Les rémunérations de nos conducteurs ne vont pas du tout.
34 - MOBILITÉS MAGAZINE 07 - SEPtEMBRE 2017
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