Page 16 - MOBILITES MAGAZINE N°49
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 Politiques & institutions
JAM : nous avons eu le temps de nous préparer à cette situation. Déjà, depuis quelques années, grâce au programme Cap TER, nous avons réussi à améliorer nos performances d’exploitation en ce qui concerne la régularité, la ponctualité... même si nous avons encore des marges de progression. Dans chaque dossier de mise en concurrence, le niveau de prix est étudié entre nos équipes locales et la direction nationale TER. Nous saurons adapter notre offre financière, de façon à ce qu’elle soit pertinente et susceptible de l’emporter sur l’ensemble des marchés.
:oùensontles TER dans votre démarche de
transition énergétique ?
JAM : celle-ci s’inscrit dans le pro- gramme Planeter lancé l’année dernière qui, pour résumer, vise plus de TER pour moins de CO2, partant du principe qu’un voyageur qui se déplace en train consomme huit fois moins de CO2 que lorsqu’il utilise sa voiture personnelle. L’idée est d’explorer toutes les so- lutions pour parvenir à l’objectif : réduire nos émissions annuelles de CO2 de 100 000 tonnes d’ici 2025. Pour sortir du carburant fos- sile, les solutions sont multiples Nous venons de lancer, à titre de test, le B-100 un carburant à base de colza sur la ligne Paris-Granville. Il y a l’hydrogène, les trains à bat- terie, les trains hybrides...
Mais ce n’est pas uniquement sur le plan du carburant et de l’énergie que l’entreprise se mobilise pour protéger l’environnement. Par exemple, nous sensibilisons nos équipes de conduite pour les former à la conduite douce, nos équipes logistiques pour optimiser les ro- tations, diminuer les périodes de chauffage, de climatisation...
: pouvez-vous nous en dire plus sur cette
En matière de concurrence, nous saurons adapter chaque offre financière de façon à ce qu’elle soit pertinente et susceptible de l’emporter sur tous les marchés.
expérimentation en cours avec ce carburant issu du colza ?
JAM : depuis le 6 avril, nous me- nons, en partenariat avec la Région Normandie, un test sur la ligne Paris-Granville, avec une quinzaine de rames Alstom Regiolis adaptées au biocarburant B-100, tiré du
colza. Dans trois mois, les études serviront pour mesurer ses effets écologiques et économiques pour envisager la suite à donner à cette expérimentation. C’est intéressant car il s’agit d’un procédé peu cou- teux et très efficace pour limiter de 60 % les émissions de CO2 et des particules fines, en passant d’un carburant d’origine fossile à un autre d’origine végétale. Cette expérimentation normande sera complétée par une autre sur la ligne Paris-Laon dans la Région Hauts de France qui a un profil assez différent et donc qui sera complémentaire à celle de Paris- Granville. Elle se déroulera au cours du deuxième semestre de cette année.
: qu’en est-il de l’hydrogène ?
JAM : le projet TER Hydrogène associe les Régions Auvergne- Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche- Comté, Grand-Est et Occitanie, avec SNCF et le constructeur Als- tom. Le 5 mars, en gare d’Auxerre, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, et ses partenaires ont officialisé l’accord d’achat par la Région Bourgogne- Franche-Comté des trois premières rames Regiolis H2 à hydrogène sur un total de 14 rames de présérie.
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